Dans cette livraison, on trouvera 3 ouvrages pleins de lumière, élégamment habillés par nos relieurs: le magnifique Gatsby de Francis Scott Fitzgerald, relié par Marie-Laure, "Au soleil" de Guy de Maupassant, relié par Claude B, pour terminer dans un pays de lumière: "Tahiti", de T' Serstevens, en 2 volumes reliés par Claude V.
Gatsby le magnifique, relié par Marie Laure
Ce Gatsby résultait pour Marie-Laure d'un "thème imposé" pour terminer sa 3ème année de formation à l'atelier des Arts Appliqués du Vésinet. En l'occurrence il s'agissait de répondre à la définition du mot "étincelant". Pari réussi...? Voyons...Mais d'abord un mot sur l'ouvrage.
Gatsby est riche et sa fortune éclate dans des fêtes fréquentes et opulentes. Mais le clinquant peut cacher une face sombre: pratiques douteuses, amours contrariées, jalousies recuites.
Quand ce chaudron doré explose comme dans une réaction en chaîne, la face cachée de l'univers de Gatsby se révèle, la fête est finie, las paillettes tombent, les lumières s'éteignent.
Au soleil, relié par Claude B.
Marie-Laure construit cet ouvrage dans un mode à "plats rapportés", ce qui lui permet de travailler indépendamment chaque plat. Le matériau de couvrure est une peau de chèvre prétraitée façon chagrin à grain long de couleur "argent". Question brillance, c'est sûr, on y est.
Pour la déco, le plus étonnant est certainement ce décor flamboyant au premier plat. Une étoile, ça doit scintiller...et pas de doute, ça le fait.
Le centre de l'étoile se présente comme un semis de pierreries chatoyantes logées au fond d'autant de cavités. De ce coeur qui flashe sous la moindre lumière s'échappe une spirale de flammes artistement disposées.
Le deuxième plat est une reprise simplifiée du premier. On y retrouve, mais en désordre, quelques cavités de lumière et quelques rayons. Serait-ce une image du déclin de Gatsby ?
Pour terminer, les gardes-couleurs, comme un ciel étoilé; s'imposaient presque naturellement.
Alors, reliure "étincelante" ? Nous, on est certains, Marie-Laure peut faire des étincelles.

Au contact des peuples arabes d'Alger, de l'Oranais, de la Kabylie, des cavaliers du "zar'ed" (Sahara), Maupassant observe, s'étonne, juge quelquefois (sévèrement) la variété des mœurs de ces peuples, moeurs dures, voire cruelles. En outre, dans ce monde aux traditions millénaires, les mozabites, les Juifs et les colons européens dérangent.
"Peuple étrange, enfantin, qui demeure primitif comme à la naissance des races..., il passe sur la terre sans s'y attacher, sans s'y installer...Notre civilisation glisse sur eux sans les effleurer. "
Quant à la colonisation, pure invention de notre république, maladresse, tricherie et corruption font des ravages. Faut-il coloniser ? Maupassant en doute. On en reparlera dans moins d'un siècle

Dans une reliure classique habillée d'un cuir vert lisse, Claude s'accroche au thème de l'ouvrage. Les pays du soleil méritaient bien un grand soleil flamboyant, qu'il traite comme un disque doré d'où émanent des flammes ultra-symbolisées.
L'astre est posé au centre d'un papier dominoté comme sur un tapis...(d'orient ?). Le deuxième plat reprend le même thème de fond, soleil en moins.
Claude traite le titrage à l'or, dans une disposition élégante en cercle au premier plat. On connait la difficulté de l'exercice, dont Claude se tire avec honneur.
Gardes-couleurs assorties et nom de l'auteur posé à l'or au centre du dos complètent une reliure sans grande ambition mais cohérente.
Tahiti, de T'Serstevens, relié par Claude V.
Tahiti, de T'Serstevens, relié par Claude V.
Communiqué par Michèle

Couvrure cuir à plats rapportés, gardes-couleurs assorties avec charnières, lettres réalisées par découpe laser dorées au spray "or", complètent la reliure de cet ouvrage que nous propose Claude V.





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