Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




dimanche 8 mai 2016

Un peu de restauration

Rédigé par Camille

Notre blog oublie un peu qu'aux lieurs nous pratiquons aussi la restauration... et pas seulement au Gibraltar ou lors des la galette des rois; je veux parler bien sûr de la restauration de livres, qui vaut bien celle de nos estomacs.

Je ne reviendrai pas sur la sémantique du mot "restauration", je me suis déjà largement exprimé à ce sujet sur ce blog (cf mon "point de vue" du 21 Juin 2015); je persiste à considérer que celui qui tente de restituer un objet quel qu'il soit dans un état le plus proche possible de son état d'origine pratique la restauration, avec un succès qui ne tient qu'à son habileté. C'est valable pour les meubles, les pendules, les poupées... et pourquoi pas pour les livres ?

Je présente ici un travail de restauration portant sur une série de livres didactiques des années 1920-1940 destinés à de jeunes enfants. La collection, à priori complète, réunit cependant des éditions assez espacées dans le temps, de sorte que les maquettes des couvertures ne sont pas assorties.


Le travail de restauration réunissait à peu près toutes les difficultés que peut présenter ce genre de livre; la nature de ces livres faisant que l'on les trouve généralement en assez mauvais état. Il faut bien le dire: c'est souvent à partir de 2 volumes "explosés" que j'ai pu reconstituer un volume cohérent.

Je ne rentrerai pas dans le détail de tous les petits "bobos" qu'il a fallu soigner. J'en donnerai seulement les grandes lignes:
        - couture: tous les livres ont été recousus. J'ai évité la couture sur ficelles, trop rigide à l'ouverture, au profit d'une couture de type "couture-brochure" à 4 fentes, avec chaînette au niveau de chaque fente. Pour quelques uns, j'ai préféré la couture sur ruban, dont l'avantage est qu'elle permet pour la lecture une ouverture "à plat", intéressante pour des livres didactiques.
      - soufflet: le soufflet "standard" fonctionne assez mal pour des livres aussi minces. Aussi ai-je préféré en général une bande de carton libre, qui recevra la toile de renfort, à la manière des B.D.
     - toile de renfort. tous les volumes ont été pourvus d'une toile de renfort, même s'ils n'en avaient pas d'origine, de façon à assurer définitivement leur pérennité. La plupart des images de couvertures étaient collées sur un support papier lui même collé sur les cartons. Suivant le cas, la toile de renfort a été disposée bord à bord par rapport à l'image papier, quelquefois glissée sous le support papier lorsque c'était possible.



Trois ouvrages n'ont pas eu besoin de restauration. Ils sont présentés ci-contre de façon à montrer la collection complète. La liste complète des titres est la suivante (10 titres):




Mon premier tour du monde
Mes jolis jeux
Mon histoire de la grande guerre
Mon histoire sainte
Mon premier alphabet
Mon histoire naturelle
Mon histoire de France
Mes beaux contes mythologiques
J'apprends l'orthographe
Mes premiers coloriages

Une inititation au papier marbré

Rédigé par Camille

Ce matin frais du Jeudi 28 Avril, nous avons rendez-vous - Christine, Michèle M., Sophie et moi-même - chez Mme Michèle Forget, enseignant de reliure à Savigny-sur-Orge, pour une petite initiation à la fabrication du papier marbré.
Pour des raisons d'emploi du temps, la séance n'a été décidée que 2 jours avant. Ainsi Mme Forget n'aura pas eu le temps de réapprovisionner ses produits, et l'opération, il faut le dire, sera quelque peu improvisée.
 Mais nous sommes ensemble, et dans une ambiance sympathique, nous nous mettons aussitôt au travail.


Ci-dessus, petit réaménagement du local avec Mme Forget. Christine aide Mme Forget à filtrer le mélange eau-colle-Rémy préparé la veille, recueilli dans des bacs rectangulaire d'environ 60x40x5. Dans le même temps, Sophie prend consciencieusement des notes.

 
Ici, dans des pots de verre, chacun de nous fait ses petits mélanges de peinture à l'huile (2 "barrettes" de 15mm env. par pot) et de white-spirit (1 cuillère à café par pot), un pot par couleur choisie. On voit ensuite Michèle puis Camille projetant des gouttes de peinture sur l'eau.
Petite déception, conséquence directe du manque de préparation déjà cité, les gouttes de peinture s'étalent exagérément sur le liquide, rendant difficile le contrôle d'un effet souhaité.


Avec un bâtonnet, on travaille, autant que possible, les gouttes de peinture sur l'eau. Les photos ci-dessus montrent quelques effets obtenus. Les problèmes évoqués plus haut ne permettront pas d'obtenir un dessin plus élaboré.


Une feuille blanche - Canson, Vergé ou autre - est ensuite posée en la déroulant simplement sur la surface de l'eau, puis tirée hors de l'eau (Michèle), transportée ensuite à l'extérieur (Christine) et enfin lavée à grande eau à l'éponge sur une planche (Chrsitine et M. Forget).


Les feuilles ainsi lavées sont posées sur des barres pour un premier égouttage, puis mises à sécher au fil à linge sous abri.

 Il est clair que l'on n'aura pas tiré de cette expérience autant que l'on aurait pu souhaiter, en raison des difficultés matérielles évoquées ci-dessus. Retenons en quand même les côtés positifs. Les principes ont été acquis, l'organisation du matériel, la méthode de travail sont maintenant entre nos mains; à nous, chacun pour soi, d'en tirer le meilleur profit.