Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




mardi 16 février 2016

Chronique d'un déménagement. 2 au 13 Février 2016

Raconté tel que vécu par Camille

On aurait bien espéré que ça n'arrive jamais. On l'aimait bien notre atelier de l'Orangerie. 

 Mais la Mairie de Draveil était formelle; nous devions avoir quitté les lieux le 1er Septembre 2015 au plus tard ! Et puis ce fut pour le 21 Septembre; puis encore pour la fin Décembre, puis encore pour le 19 Février; on se prend à rêver, et si c'était... jamais ?

Hélas ! Les pas de tango de l'Administration ont parfois une fin. Ce sera pour le 19 Février, juré, dur comme fer.

Il est vrai qu'un petit F3 nous avait été réservé dans la ville; plus petit, moins fonctionnel, moins bien situé, pauvre en places de parking. La soupe à la grimace. L'appartement est vétuste ! on allait nous le rénover...disons ! à moindres frais...


Bilan: Maçonnerie ? Faudrait casser des cloisons non porteuses, pour aérer le local ? on fait un peu... trop peu ! Restent des poteaux qui ne portent rien. Dommage !

Peinture ? O.K. le peintre a bien travaillé. Quand le papier se décolle, allez donc peindre la dessus. Pas lui ! Merci le peintre !

Electricité ? O.K., l'électricien a bien travaillé. Rafistoler un réseau des années 30 (sous gaines coton) ! Pas lui ! Il refait tout ! Merci l'électricien !

Traitement des sols ? Vous aimez un patchwork de parquets usés, de bandes de ciment et de carrelages. C'est pour vous ! Pas pour nous ? On paiera notre revêtement; avec notre petit budget. Les voies de l'administration sont dures !

Semaine 5: Préparation du déménagement

Mardi 2 Février A.M.. On a encore relié ce matin, normalement. L'après-midi est une effervescence. Il faut des "bras" ; tous les hommes disponibles sont là: Edmond, les 2 Pierre, Paul, Roland, Paulo, Fabrice, moi-même. Les cartons envahissent les tables. Les outils disparaissent dans les cartons. 18 h; suspension de séance.

Mercredi 3 Février M. et A.M.. Notre personnel féminin entre en scène, sur le nouveau local. Le duo infernal "Christèle-Michine" se démène, seules capables de dénicher à l'improviste un revêtement de sol mesuré, choisi, acheté, posé dans les 24 heures. Le pouvoir des femmes est incommensurable.

Jeudi 4 Février A.M. A l'Orangerie, la ruche des hommes s'est reformée, les mêmes. On démonte les presses, les cisailles, l'armoire gigantesque, on décroche les posters, les rideaux, on emballe, on remballe, on re-remballe, jamais on n'a tant emballé

Vendredi 5 Février M et A.M.. On en voit le bout. Des rouleaux de tissu à n'en plus finir. J'emporte tous les petits objets, je remplirai mon garage, à demi. Je regroupe les cartons dans la cuisine.

Samedi 6 Février. 10h30 On s'accorde un répit. Quelques uns, hommes et femmes, se retrouvent chez moi, autour d'une pile de crêpes, et le cidre qui va avec. Merci Béatrice ! Merci les amis !



L'après-midi, je retrouve quelques uns pour peaufiner la préparation.

Dimanche 7 février  Dernières mises au point, les meubles sont prêts à partir ! On entrevoit la fin !


Semaine 6: le déménagement
 
Lundi 8 Février; 14h 30. Le camion est à l'heure.


 Les meubles puis les cartons disparaissent dans le fourgon. Tout va très vite. Paraît-il qu'on a bien préparé l'affaire.

Au nouveau local, les meubles, les cartons refont surface, par la porte, par les fenêtres; plus vraiment un local, un garde-meubles, une montagne, un fourre-tout !  Paraît qu'il faudra ranger tout ça ! L'horreur !
17h. Suspension de séance.

 



Mardi 9 Février. 10h. Deuxième fournée; les grosses pièces. L'armoire des géants, à moitié démontée, puis les tables, les derniers cartons... à l'autre bout, le stock explose


14h dernière fournée, 15h, l'ancien local est vide. Au revoir mon bel atelier.


Mercredi 10 Février M. On place des meubles, on les déplace, on les replace, on les redéplace, retour à la case départ.



Le tandem de femmes est de retour. Christine et Michèle attaquent mon plan, élaboré de longue date. Je m'insurge. On les connaît, elle ne lâcheront pas le morceau.

L'après-midi, brain-storming jusqu'à 19h, sur plan. Une solution se fait jour. C'est bon ! j'ai perdu. Honte pour moi, je m'incline ! le plan de Christine est meilleur, plus aéré ! Je m'en remettrai.



Jeudi 12 Février A.M. Les "rangeurs" se succèdent, chacun a ses idées, pas deux les mêmes. Un meuble change de place, 2 fois, 10 fois; je m'énerve, deviens désagréable.  Faudra me pardonner, j'ai la tête qui chauffe. Des étagères sont posées.

Fin de la journée; le projet prend forme. Le moral revient, et le premier verre de l'amitié, avec les derniers "rangeurs".


 Vendredi 12 Février M. et A.M. Encore les poseurs d'étagères. Paul et moi ! Pas vraiment doués. Les chevilles s'arrachent à la main, le mur de la cuisine explose. On répare. Puis on range, on balaie, on peaufine...c'est dit; demain Samedi, on ouvre aux habitués... pour ranger.


Samedi 13 Février M. Au programme: rangement, rangement et rangement. De nouvelles têtes. Marie-Odile, Claude, Gérard, Danielle le matin, Philippe, Amap l'après-midi. Tout ce monde s'active; on trie, on scie, on visse, on balaie... enfin ça prend tournure.


Premier café sur place, le matin,  deuxième, l'après-midi. Presqu'une journée normale. Cette fois c'est gagné ! Tout le monde a participé, sauf ceux qui voyagent, quelque part dans le monde. On les excusera. La semaine prochaine, on ouvre pour de bon; pour la reliure, pour tout le monde. Merci les relieurs.

lundi 1 février 2016

Une autre reliure japonaise...

 Rédigé par Camille


Après l'ouvrage de Michèle M. (article du 6 Janvier 2016) c'est une autre reliure japonaise qui sera présentée ici, œuvre réalisée par Barbara sous les conseils de notre formateur Marie-Odile.

Les quelques années de pratique de plus que sa collègue Michèle permettent à Barbara un travail naturellement plus important et plus sophistiqué, ce qui n'enlève rien au mérite de chacune d'elles.

L'ouvrage à relier se compose d'une suite de reproductions de dessins extraits du "Journal des Dames et des Modes" (1912-1913), représentant des costumes parisiens de l'époque. Les reproductions, de haute qualité, sont dues à l'éditeur Franco Maria Ricci.


Les photos ci-dessous illustrent la construction de l'ouvrage, selon la technique dite "japonaise".
La liaison entre les pages se fait par un cordonnet de soie qui traverse le bloc-livre par une série de trous, et réapparaît à l'extérieur tant sur les plats que sur le dos.
Le matériau de couvrure  est une soie indienne tissée brodée de fils dorés composant un motif floral donnant au livre un aspect précieux. On notera l'assortiment parfait de la couverture et du cordonnet.
La troisième photo montre les pages de gardes, coupées dans un papier artisanal à fibres naturelles, d'aspect "crépon".


Afin de préserver l'ouvrage, il a été pourvu d'un coffret dont les photos ci-après illustrent la constitution. L'habillage du coffret est un tissu de soie sauvage non affinée, ce qui lui confère un aspect rustique. Le coffret est simplement constitué de trois vantaux, le 3ème se repliant sur le premier. La fermeture du coffret est assurée par un boutonnage réalisé à l'aide de cordons traversant des pièces anciennes percées d'un trou.
 

On le voit, Barbara aime les beaux matériaux. Avec un travail particulièrement soigné, c'est finalement, il me semble, un très bel ouvrage qui sort de notre atelier.
C'est aussi un exemple qui montre qu'avec des techniques alternatives, des matériaux inattendus, de l'imagination et de la créativité on peut rendre l'activité de reliure réellement motivante et véritablement artistique.