Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




dimanche 17 avril 2022

Le réveil des Lieurs

Après la longue nuit du COVID, prolongée par le retard à l'ouverture des nouveaux locaux, l'atelier des Lieurs se réveille enfin dans des locaux tout neufs; le travail reprend et les résultats ne se font pas attendre.

Le retour du Major

eh oui, le revoilà, notre célèbre Major Marmaduke Thompson (cf dans ce blog: 26/07/2018 et 25/06/2019 - 2ème article), toujours tendrement caustique envers nos compatriotes, et même les siens, sur tous les sujets: la gastronomie, la politesse, etc... et même la pluie et le beau temps, thème qui est pour les anglais, il nous l'assure, d'une grande importance.

"Les carnets du Major Thompson", sous la plume de Pierre Daninos, sont traités par notre ami Pierre dans une association de cuir et de bois. 

Pierre, sculpteur émérite de l'Ecole d'Arts Plastiques de Draveil, nous a habitués de longue date à ce mélange des genres (voir ex. dans l'article du 3/03/2017, et bien d'autres). On retrouve donc ici, réalisés en placage de bois, la canne, la pipe et le chapeau du Major, incrustés dans un fond de chagrin vert.

Papier intérieur à la cuve, charnière en continuité des remplis; nonobstant son côté grincheux, le Major ne devrait pas se plaindre.

Agnès refait le monde

Si l'on retranche les années d'inactivité contraintes (Covid etc...), Agnès n'a pas beaucoup d'ancienneté dans l'atelier.  Sur une base technique limitée, elle réussit pourtant à nous impressionner. On en jugera.

 Qui ne se souvent des dessins de Jean Effel dans la presse des années 60-70, et ses petits personnages à l'état de nature ? 

Agnès a retrouvé la collection Poche: "La création du Monde", qu'elle nous propose sous un mode de reliure totalement harmonisé.

La technique est celle de l'emboitage simple, sous habillage de toile, les plats étant cependant évidés pour faire apparaître l'image de la page de couverture.

 

 

On l'aura remarqué, la couleur de chaque toile est choisie en parfaite harmonie avec l'image de couverture.


















 

Le coffret, habillé extérieurement d'un skivertex beige, intérieurement d'un motif de fougères flamboyant, n'enlève rien au charme de l'ensemble.



Cette réalisation mérite une conclusion. L'esprit de la reliure est, avant tout, et même avant la performance technique, un esprit de rigueur. L'"à peu près" n'y est pas acceptable. Agnès l'a bien compris, et l'on sait (elle ne l'a pas caché) qu'elle a dû faire et refaire ses ouvrages avant de les accepter. N'en doutons pas, on peut aller loin sur cette base !

Paris sera toujours Paris

 La réalisation qui suit n'est pas à proprement parler une reliure, mais une jaquette destinée à habiller un livre neuf. Pourquoi une jaquette ? Précisément pour ne pas abimer si peut que ce soit un ouvrage d'une certaine qualité, qui, en état neuf, mérite d'être conservé comme tel.

 "Paris 1860" est un ouvrage broché moderne qui rassemble 18 poèmes de Baudelaire, extraits des "Fleurs du mal", évoquant  (plus ou moins) Paris, la ville, ses humeurs..., illustrés par des reproductions de 19 eaux-fortes de Meryon, reprises du "Notre Dame de Paris" de Victor Hugo.

L'ouvrage était prétexte pour Camille à un petit exercice de style, qui comportait en soi pas mal de difficultés techniques.


La jaquette est constituée d'une cartonnette essentiellement revêtue d'une peau noire lisse. Elle peut être dépliée intégralement pour libérer l'ouvrage.


A l'intérieur d'un cadre circulaire en relief, la peau est évidée de façon à laisser apparaître, à travers un motif en forme de ferronnerie (en fait du cuir noir sur forme de carton ouvragée), des motifs colorés évoquant, en partie haute, des vitraux (référence aux vitraux de Notre-Dame de Paris), et en partie basse, une peinture acrylique présentant quelques monuments de Paris. Le centre est occupé par une évocation de la Seine avec la Cité et l'Ile Saint Louis, et un médaillon emblématique de la ville ("fluctuat nec mergitur").

Le dos est traité dans une peau vermillon et porte le titre et les auteurs.

Les rabats de la jaquette sont habillés d'un papier à la cuve traditionnel, et sont tels que, repliés, ils referment entièrement les contre plats, comme un véritable livre.