Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




mardi 20 septembre 2022

Rentrée des classes

 Marie-Laure entre en première année...

... en première année de reliure, à l'atelier des Arts Appliqués du Vésinet  !

 

Oui ! notre Marie-Laure à nous, celle là même qui brodait des petites bêtes sur  ses livres (cf. l'article du 10 Juillet dernier, dans ce blog). Fini les bêtises ! va falloir être sérieux, pour un an (ou deux; ou peut-être trois !).

Allez, Marie-Laure, bon courage ! Il  y aura encore des Mardi et des Jeudi...pour les fantaisies !

jeudi 15 septembre 2022

 Gilbert révèle ses objectifs...

...et s'agissant d'objectifs photos, il peut en effet vous en montrer à gogo, à travers cette revue titrée "Devenez collectionneur", consacrée uniquement à la photo. De quoi être incollable sur le sujet !

Gilbert est un nouveau venu à l'atelier, qui ne manque pas d'habileté; on en jugera d'emblée par ses instruments personnels "faits maison": plioir en bois; palette à lisser du même métal, etc...., avant d'en juger bientôt par ses initiatives quelquefois très personnelles en reliure.

La revue qu'il se propose de relier se présente au départ sous la forme de feuilles séparées. Gilbert doit donc recourir à une méthode adaptée à cette situation. Des techniques récentes ont été proposées dans ce blog, mais Gilbert opte pour la méthode ancienne consistant à reconstruire des cahiers en cousant de petits blocs de pages le long du bord intérieur. 

A partir de là, Gilbert peut entreprendre une couture ordinaire sur rubans, comme pour un ouvrage standard à cahiers. Le dos cependant ne sera pas arrondi. Les plats sont portés par des retours de la mousseline collés sur des onglets. Un faux-dos de carton épais, non déformable, non lié au dos, permet l'effet de "soufflet" grâce à la toile de couvrure formant charnière.

Le premier plat porte une copie de la page titre en incrustation dans une cartonnette. Les contre-plats sont couverts d'une grande image composée sous GIMP par Gilbert, représentant un enchevêtrement d'appareils photos, tout à fait appropriée au sujet.

Globalement, il y a de l'initiative, des techniques originales (qui pouvaient être des "prises de risque"), des choix esthétiques discrets, mais réels; on ne peut qu'encourager Gilbert à poursuivre sur cette lancée ! On attend la suite...

Claude s'encanaille à Londres... 

... en nous proposant cet ouvrage "Londres secret", signé "Serge", qui nous révèle les dessous d'un Londres d'après-guerre, vu et raconté par un français; ouvrage qui aurait pu préfigurer celui de Pierre Daninos, et son Major Thomson, observateur amusé, à l'inverse, des mœurs françaises. 

La comparaison, hélas, s'arrête là. Ici, les saltimbanques sont tristes après leurs numéros, et les prostituées révèlent leurs blessures des temps de guerre. 

Seul l'humour "british" redonne un peu de couleur dans cette grisaille, telle cette réponse de son hôtelier au français qui se plaignait du bruit, pour le rassurer: "ce n'est pas grave, ce doit être quelqu'un qu'on assassine..." ou cette remarque d'un autre, à propose des peintres français: "Gauguin, quel homme ! dommage qu'il n'ait pas été anglais, nous en aurions fait un grand peintre !".

Par ailleurs, les gravures en noir et blanc, façon "peinture au pochoir" sont remarquables.

 C'est sous une reliure demi-chagrin et papier à 4 nerfs, que Claude propose son ouvrage. Le centre du premier plat est occupé par le dessin d'un "bobbie", dont la technique de réalisation, originale, mérite d'être signalée.


Le dessin est d'abord créé sur le carton du premier plat à l'aide d'un fil de laiton modelé et collé. Un cuir pressé sur ce dessin révèle le sujet en relief. Ce léger relief peut alors être surligné d'une couche de peinture "or", qui achève la réalisation du dessin. Un beau papier losangé et les pièces de titre du relieur complètent heureusement le travail.

..puis vient nous chanter Manon** !

 C'est évidemment de "Manon Lescaut" qu'il est question, œuvre de l'abbé Prévost, (peut-être, en filigrane, vaguement autobiographique), histoire du Chevalier Des Grieux dont la liaison avec Manon, une prostituée, fera alternativement leur bonheur et leur malheur ...et un beau scandale en son temps.


Claude nous présente cet ouvrage sous un habillage de cuir velouté, qui lui permet d'insérer le titre en deux mots croisés, dans un léger décaissement de la couvrure.

Le mode de reliure est du type "à plats rapportés" avec coins, qui dégage complètement le dos où l'on retrouve le titre en lettres relief.


Les lettres du titre au dos (ci-contre)  illustrent une première utilisation dans notre atelier de la technique de découpe laser, technique prometteuse pour son usage en reliure, actuellement en cours d'évaluation par Camille dans un atelier externe.


** Chanter Manon ! expression ancienne qui signifiait "rouspéter"; employée ici uniquement en référence à l'ouvrage présenté au dessous.