Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




jeudi 21 septembre 2017

Mieux vaut tard que jamais......

Mieux vaut tard que jamais......


Le 29 Mai dernier, Christine, une amie, a participé à un stage de livre de poche.

Aidée de ma complice et amie, Christine pas la même, nous avons réalisé notre xième séance.....

Notre élève s'est montrée très attentionnée,minutieuse et bien sûr est repartie avec son livre achevé, ravie....

Catherine Rambert "Petite Philosophie du Soir"

 








JOYEUX ANNIVERSAIRE



On dit qu’avec le temps va, tout s’en va…

En tout cas, sa bonne humeur légendaire elle, elle est toujours là !!! OUF ! Un très 

joyeux anniversaire à notre doyen Roger

Michèle









mercredi 13 septembre 2017

Un cadeau d'anniversaire

Moi, c'est Christine, vous me connaissez.
Morgane, c'est ma petite nièce. C'est son anniversaire; elle a 16 ans.
Alors, un petit cadeau ? Mais quoi ! Un livre ? Ouai...! Un jeu de société ? Bof...!
J'ai trouvé ! Un apprentissage de la reliure ? Ca te dirait ?
Oui, Oui Oui, Oui !!! Super ! Avec ma copine Eva ! Tu permets ?
Bien sûr ! C'est parti !

Chacune a choisi son livre; Morgane à gauche, Eva à droite.
On a du courage; on va le faire !

On m'écoute bien, alors tout ira bien...

...c'est qu'il faut être très pédagogue !

Elles s'appliquent, c'est sérieux...

...enfin, bon ! On peut rigoler un peu !

Et voilà, il est 17h, rude journée; mais elles ont l'air contentes. Alors tout va bien !


Les tribulations d'un Lieur...inspiré. Conte ardéchois

Les tribulations d'un Lieur...inspiré
 Conte ardéchois, par Camille, avec la participation d'Anne

Toute ressemblance avec une personne existant ou ayant existé serait purement fortuite.

On ne dira jamais assez combien il faut être prudent en toutes circonstances. Preuve en est la mésaventure qui advint au Sieur Edmond M., par une belle journée de printemps qui ne prêtait à priori qu'à l'optimisme.

Lors notre flâneur déambulait nonchalamment dans une de ces brocantes qui fleurissent naturellement dès les premiers beaux jours de printemps. L'ambiance était gaie, les filles souriaient, les marchands plaisantaient; untel lui proposa une vieille machine à écrire, qu'il refusa; tel autre le tableau d'un mauvais peintre, dont il se moqua, ensuite un chauffe-biberon, dont il n'avait que faire... ainsi de suite tout au long du trajet.

Sa promenade prenant fin, Edmond M. s'apprêtait à regagner son auto, une Dacia grise éraflée aux ailes, lorsque son attention fut attirée par une caisse à peine visible au fond d'un stand tout ce qu'il y a de plus anodin. Qu'avait donc vu Edmond M. ? Quel trésor se cachait donc dans cette caisse ?

Pour éclairer le lecteur, il faut préciser qu'Edmond M., retraité de l'artisanat, relieur amateur à ses heures, n'avait point son pareil pour détecter d'un seul coup d’œil ces trésors auxquels peu d'autres prêtent attention: de vieux livres. Que dis-je ? non pas un livre, des dizaines de livres, plus encore, que sais-je... Des livres à relier, en pagaille, de la même collection, tous jaunes, tous semblables, "Le Livre de Demain", collection complète ! une bibliothèque en soi...une vraie bibliothèque ! La tête lui tourne; déjà il la voit, ses volumes bien rangés, ses cuirs cirés, ses titres dorés, elle est à lui, il la tient, il l'aura ! ...

Alors Edmond M. commit la faute. Il sortit un billet, paya, porta le tout dans sa Dacia, rentra chez lui, puis fit le compte de son acquisition. Et c'est alors qu'il réalisa les conséquences de son geste. Il vit soudain son rêve mué en cauchemar, 72 livres à relier, donc 72 coutures, donc 72 arrondissures, 72 couvrures, 72 titrages... travail de romain, folie...trop tard ! le mal était fait; il fallait expier.

Dès lors, on ne vit plus, des mois durant, qu'Edmond M. passer furtivement de son atelier à sa maison, de sa maison à son atelier, un petit sac rouge sous le bras. Inlassablement, coudre, coller, arrondir, couvrir, dorer, etc...une fois, dix fois, vingt fois... ! Dans un silence religieux, Edmond M. poursuivait sa folie; il fallait continuer, il fallait payer ! A peine si de temps on temps, entendait-on un soupir "Ah, qu'ai je donc fait ce jour là ? ".

Puis un jour le cauchemar prit fin. Edmond M. posa son scalpel, ses ciseaux, son pinceau, et contempla l'ensemble de son ouvrage. Alors, enfin soulagé, il lui revint la parole de Guillaumet, rescapé du crash de son avion: "aucune bête ne l'aurait fait"?

Pour ses amis, Edmond M., a bien voulu dévoiler l'objet de sa folie.



Tout compte fait, on suggèrerait volontiers à Edmond M. de retourner faire des brocantes

De bois et de papier


Texte de Camille
Photos d'origine Internet

De mes plus anciens souvenirs, les bibliothèques eurent toujours un parfum de bois. Bois des rayonnages cirés et luisants ; bois des montants moulurés, simplement chantournés ou parfois sculptés d’angelots, de vestales sévères, d’allégories diverses. Bois encore des pupitres de lecture patinés par l’usage, et jusqu’à l’invraisemblable échelle d’accès aux rayonnages élevés… 

Le papier des livres aurait-il quelque souvenir du bois dont il est né ? Comment expliquer autrement cette symbiose entre bois et papier ? Ou est-ce l’idée de mémoire, mémoire du bois qui survit aux siècles d’usage, mémoire du papier qui conserve les siècles des récits de nos vies ? Ou peut-être est-ce l’idée du calme ; calme du bois comme image de l’arbre, cet être vivant immobile qui l’a généré ; calme du livre qui se lit en silence, dans ce silence qui est la musique des bibliothèques.

Bibliothèque du Trinity College, Dublin, Irlande
 Comment mieux illustrer cette alchimie du bois et du papier que la bibliothèque du Trinity Collège à Dublin. Ici, tout est bois, les rayonnages infinis sont de bois, les décors sont de bois, et même le plafond est de bois, tel la carène renversée d’un bateau.


Bibliothèque Gorlitz, Allemagne
Ou alors cette enfilade de voutes de bois clair de la bibliothèque Gorliz (Allemagne), si strictement rythmées qu’elles paraissent répétées par un jeu de miroirs.



Ici encore, dans ces bibliothèques que je n’ai pu identifier, les recoins sont des alcôves de bois, les couloirs des labyrinthes de bois, les échelles des ouvrages de bois. 

Omniprésence du bois telle qu’on en oublierait presque les livres, comme s’ils faisaient partie naturelle du décor, au point que l’on n’en pourrait en prélever un seul sans déparer l’ensemble.

Mais pourrait-on imaginer plus noble écrin que le bois pour la mémoire des siècles ?