Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




lundi 15 mars 2021

Les décors en relief

 Rien n'arrêtera les Lieurs vraiment "mordus". Privés d'atelier pour cause de pandémie, il en est qui s'obstinent à travailler, chez eux, avec les outils qu'ils ont, et s'ils n'en ont pas... ils se débrouillent !

C'est héroïque, mais cela n'empêche pas des travaux sophistiqués, voire même de qualité... le lecteur en jugera.

Cet article sera consacré à la création de "reliefs" pour l'élaboration de décor en couverture.

Edmond fait du relief en dentelles

Un bel exercice sur le thème du relief nous est proposé par Edmond, avec cet ouvrage: "Le chemin des chats", d'Hermann Sudermann, peinture dramatique de l'Allemagne orientale au début du XIXème, que notre ami traite dans une pleine peau marron agrémentée de deux fenêtres carrées ouvrant sur des paysages romantiques dans l'esprit de l'ouvrage.



L'ouvrage trouve pleinement sa place dans cet article par les frises foisonnantes de reliefs en creux qui entourent les deux fenêtres, comme une dentelle. On remarquera que les motifs sont copiés sur ceux de la page titre (ci-dessus à gauche). Les reliefs sont obtenus par découpage des motifs dans une carte collée sur les plats, puis pose de la peau par pression sous émalène. Le travail de découpe a certainement du être considérable, mais le résultat en valait la peine.

 

A l'intérieur, les plats sont articulés sur charnières de cuir, les contre-plats étant également habillés d'une fine peau de couleur verte. Edmond tient à personnaliser totalement son travail; le titrage de dos est réalisé par lui même, à la feuille d'or; les gardes couleurs sont de sa fabrication.

Camille prend ses idées...chez ses petits enfants

Camille s'est proposé un objectif plus ambitieux, en prolongement d'essais antérieurs (v. "Les décors en relief", 7 Juin 2018) pour la création de véritables reliefs en volume, comme de petites sculptures. Évidemment, pour respecter la maniabilité de l'ouvrage, ces reliefs doivent rester peu profonds, et devraient être qualifiés de "bas-reliefs".

Dans ces essais préliminaires, le matériau de modelage était encore le carton (en fait de la carte empilée sur 4 ou 5 couches), sculpté au scalpel. Finalement, le travail de modelage s'avérait assez pénible, et il semblait difficile d'espérer de la finesse dans les détails. Il fallait donc trouver un matériau mieux adapté. 

De fait, il en existe un certain nombre, bien connus des modélistes (plastiline, etc...). Et c'est sur le conseil de sa petite fille (on n'écoute jamais assez les enfants), que Camille a trouvé la solution; la pâte FIMO,  matériau commercial très populaire chez les enfants, peu onéreuse, pratique, durable... s'est avérée être un matériau idéal. Semblable à de la pâte à modeler, la pâte se travaille à la main, à l'aide d'outils de modelage simples: couteaux, poinçons, spatules... Le modèle est ensuite cuit au four à 110 degrés pendant une trentaine de minutes. Le matériau ne subit pas de variation dimensionnelle à la cuisson. La pièce obtenue est solide, légèrement élastique, et peut encore être travaillée au couteau et poncée. Le collage d'une peau sur le modèle, à la colle plastique de reliure sous émalène, est efficace pour autant que la pression soit maintenue un temps suffisamment long (une journée). 

La précision de la sculpture n'est limitée que par la finesse de la peau de couvrure, laquelle a tendance à absorber les détails.On devra en tenir compte lors du façonnage.

On trouvera ci-dessous deux essais développés sur cette base.

 Ci-contre à gauche, "Histoire de la caricature et du grotesque", de Thomas Wright, couverte d'un chagrin émeraude, est illustrée au centre du premier plat d'une figurine grotesque réalisée en pâte FIMO, elle même couverte d'une basane mince (3/10).

 

L'ouvrage ci-contre à droite "Mythologie pittoresque", de J. Odolant-Desnos, est couvert d'une basane lisse de couleur fauve. La figurine au centre du premier plat (la déesse Athéna) est réalisée en pâte FIMO recouverte d'une peau très fine (moins de 2/10), d'agneau glacé. La figurine est posée sur un fond doré à l'or fin bordé d'un bourrelet de cuir formant cadre en relief.

Le médaillon vert sur la gauche montre la sculpture brute en pâte polymère avant couvrure