Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




dimanche 21 avril 2024

Des gardes-couleurs "maison"

 "Faites chauffer la colle **", c'est Marie-Laure qui vous le dit, et qui le fait, lors des deux séances de formation programmées à l'atelier sur le thème du "papier à la colle". Les 16 Mars et 6 Avril, Marie-Laure nous a fait profiter d'un savoir fraichement acquis aux ateliers du Vésinet, dont elle suit les cours avec assiduité.

Sans entrer dans le détail, la recette de base est simple: farine de riz + glycérine + eau jusqu''à ébullition; mélanger dans des pots de verre avec des couleurs solubles, un pot par couleur; peindre sur un papier quelconque avec des pinceaux plats, travailler des motifs  à l'aide d'outils les plus divers: peignes, éponges, rouleaux à reliefs ...  la suite n'est plus qu'affaire d'imagination.

Ci-après quelques images de ces deux sympathiques séances.

Ci-dessous, à gauche, un groupe (groupe du 16 Mars) est très attentif aux explications de Marie-Laure, que l'on voit au dessous dans une démonstration des gestes de base.  



A droite les deux photos montrent les deux groupes en plein travail. On entendrait une mouche voler !

 

 

 

 

 

 

 

Enfin un échantillon réduit des merveilles produites par nos amis

** "Faites chauffer la colle", expression popularisée par l'émission radio des années 50, de Pierre Dac et Francis Blanche, qui portait ce nom. L'expression faisait référence au mode ancien de préparation de la colle, que l'on faisait chauffer au bain-Marie. L'expression a été ensuite utilisée par dérision lorsqu'on cassait un objet, qu'il fallait donc recoller. Mais dans le cas présent, on fait réellement chauffer la colle.


mercredi 3 avril 2024

Des bateaux, des photos...reliures à gogo...

 La reliure, c'est bateau ?

en tout cas, pour Paul, c'est certain: "Les derniers jours de la  marine à voiles", "Le dernier voilier dans l'Océan pacifique", "Le calvaire de la mer"; voilà pour le menu. 

Alors, prenons le large.

 L'ouvrage "Les derniers jours de la marine à voile", de Marcel Rondeleux, nous fait vivre le périple, de 1887 à 1902, d'un amoureux de ces voiliers, dont "Le Melpomène", , à bord duquel il abordera la côte africaine, les Caraïbes, l'Amérique du Sud, etc...

Mais c'est la vie quotidienne sur ces bateaux, avec ses rituels, cette solidarité d'hommes, ce parler très particulier propre aux marins, (exemple: "ordre de carguer partout et brasser carré", signifie, en gros, "repliez les voiles"), qui emplit l'auteur de nostalgie pour cette époque révolue.

Paul traite cet ouvrage dans un demi-chagrin-papier dans les tons bleus comportant en insertion un bateau simplifié (mosaïque bois et cuir) sur fond de ciel bleu. Le papier de couvrure à motif classique, en extérieur et en intérieur s'accorde idéalement avec l'idée d'une mer agitée.

"Le dernier voilier dans l'Océan Pacifique (Souvenirs d'Océanie)", de René de la Bruyère, est moins un récit de mer qu'une relation d'explorateur, à la fin du XIXème. 

L'auteur nous livre une description "sans filtre" de ces innombrables iles du Pacifique, de la Calédonie à Tahiti, aux Tonga, aux Marquises et autre Tuamotus, etc... Il y rencontrera le bagne , le cannibalisme, l'extrême pauvreté, mais aussi les Vahinées qui lui feront regretter ce temps où, dit-il "elles ne portaient pas comme  aujourd'hui des souliers à talons".

A nouveau, Paul reprend pour cet ouvrage le modèle demi-chagrin-papier puis le thème du bateau bois-cuir sur fond de ciel, suivant le même principe de l'insert dans la couvrure papier. Comme pour le précédent ouvrage, l'encadrement (listel) est obtenu par un relief sous le papier. Le papier de couvrure est un autre motif classique, cette fois pour une mer très-très agitée.

"Le calvaire de la mer", d'André Vabre, ne tient en fait ce titre qu'au tatouage porté par un marin de rencontre ( reproduit sur la page de titre). Il donne cependant la tonalité tristounette de l'ouvrage. 

Elysée Portal, catho idéaliste et rêveur, engagé comme marin à bord de "l'Astoria", promène son ennui au long des interminables corvées de quart, des escales aux Amériques, etc...."Ces longs voyages sont une mise au tombeau", dira-t-il. Ne cessant de fustiger la petitesse (morale) de ses compagnons de route, il ne voit de beauté en ce monde que dans les arts (les merveilleuses cathédrales gothiques), et dans le souvenir de cette fille d'auberge, Gabrielle, entrevue à Beaucaire avant son départ...

A nouveau Paul reprend les principes des ouvrages précédents, ce qui fait de l'ensemble une série cohérente. La différence cette fois est justifiée par le sujet lui-même, avec en premier plan une croix de bois, le calvaire du titre, plantée sur un paysage ciel-terre-mer en mosaïque de cuir. L'insert est entouré cette fois d'un listel en lamelle de bois ouvragé, qui le met élégamment en valeur.

Gilbert en positif...

 La photo, chez Gilbert, est une passion dévorante qui peut vous mener à faire même... de la reliure.

Mais la reliure selon Gilbert est une spécialité en soi, vu qu'elle porte essentiellement sur des collections de journaux. Dans le cas présent, il faudra 6 reliures identiques pour rassembler 6 années du journal.

On passera sur la phase de couture, de type "copte aménagé", pour passer aussitôt à la couvrure. 

Et là, Gilbert innove, grâce, il est vrai, à un outil puissant: la découpe Laser. Des formes géométriques complexes incluant le titre de la revue, inspirées des couvertures originales sont découpées dans du carton par ce procédé .


 Ces formes sont utilisées tant pour former des reliefs que pour former des décaissements dans la couvrure en toile. Les titres découpés de la même façon dans une toile de couleur différente viennent finalement se loger dans ces décaissements.

 La photo ci contre montre en détails: le titre encastré, le dos complet, la garde couleur bleue et le montage choisi par Gilbert à dos carré et faux-dos arrondi.

 La méthode est très bien adaptée à son objectif qui exige une rigueur et une qualité d'exécution et de reproduction difficiles à atteindre de manière purement manuelle.

Au final, l'ensemble est très élégant et fort acceptable dans une bibliothèque