Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




dimanche 11 mai 2025

Les nouveaux relieurs ne cèdent rien aux anciens

 La première reliure d'Elisabeth

Elisabeth n'est des nôtres que depuis guère plus d'un an, ce qui est très court pour maitriser tant soit peu cette activité.

 

 Le petit ouvrage qu'elle nous propose: Sainte Marguerite de Cortone de Fançois Mauriac, représente en soi un exercice complet de reliure. Couture des cahiers, endossure, couvrure en toile et déjà un petit projet de décor sur les plats; les bases de notre activité sont en place.

 Les motifs ménagés dans la toile de couvrure composent deux fleurs stylisées; en fait identiques, en relief au premier plat, puis son négatif en creux au second plat.

Avec des gardes-couleurs en semis de fleurettes, le printemps nous sourit, on ne s'en plaindra pas.  

Le résultat donne une reliure sobre, mais de bon goût; un bon début à confirmer.


La boite de Maryse

 Maryse possédait ce petit ouvrage curieux au titre certainement affriolant : « Décret du 23 Octobre 1883 portant règlement sur le service dans les places de guerre et les villes de garnison » (ouf !), daté de 1888. L’ouvrage de très petit format (en cm 14 x 9 x 1,5 ) lui tenant à cœur pour des raisons familiales, elle souhaitait en assurer la conservation.

Il n’y a pas lieu de s’étendre sur le contenu de l’ouvrage ; un règlement est un règlement, même si l’on peut sourire aux « devoirs de la sentinelle »
 : « Lorsqu’une sentinelle aperçoit un incendie, elle crie « au feu »,… lorsqu’un individu est poursuivi par la clameur publique, elle crie « à la garde. Ces cris sont répétés de sentinelle en sentinelle jusqu’au corps de garde. Le chef de poste envoie le sergent ou un caporal avec plusieurs soldats… Il se conforme aux prescriptions des articles 66, 67, et 68 ». Ne peut-on craindre (ndlr) que la place soit carbonisée, l’individu lynché avant l’article 68 ; ce n’est qu’une question.

Enfin le problème de Maryse était le suivant : comment conserver un si petit livre en bibliothèque sans qu’il finisse écrasé par ses voisins ? Après discussion collective, il a été décidé de le loger dans une petite boite en forme de livre, ce qui lui donnerait suffisamment de présence dans les rayonnages de sa bibliothèque.
Des solutions à ce problème de boite-livre existent dans la littérature, par exemple sous la forme de deux boites emboitées complétées d’un dos semi-rond « usiné » dans du carton, le tout finalement habillé comme un livre ordinaire (en somme une troisième boite). 

Eu égard à la légèreté du livre, une solution plus « économe » a été proposée et développée conjointement par Maryse et Camille. On notera cependant qu’un assez grand nombre d’essais a été nécessaire pour aboutir à un résultat jugé satisfaisant.


Les détails techniques de la construction ne seront pas rapportés ici. Pour en savoir plus, on pourra consulter l'article du 5 Février 2025 : "Une petite boite pour un petit livre" dans le blog "www.restauration-livres-camille.blogspot.fr" à ce sujet. 

 Les photos ci-contre à gauche montrent la boite fermée, à l'aspect d'un livre ordinaire sous couvrure toilée.

Les photos ci-contre à droite montrent la boite ouverte, le livre étant en place à l'intérieur.

Schématiquement, le montage consiste en deux fausses boites qui s'emboitent naturellement l'une dans l'autre à la fermeture.

Les fonds et les cloisons sont coupés dans un carton "de calendrier", ce qui donne au final une construction assez légère mais suffisante.



Notre bonne ville de Draveil

Nos relieurs ont traité dans le temps plusieurs livres sur Draveil, ainsi 3 ouvrages sur notre ville ont été présentés dans ce blog, rassemblés dans un article de Juillet 2016. Ici, c'est un autre document que nous propose Gilbert: "Draveil, Un ancien raconte", signé précisément par un vrai ancien de la ville: Pierre Royer.

Un cliquant sur la photo ci-contre, on pourra revoir la photo du chêne d'Antin, maintenant disparu, qui fut longtemps un véritable emblème pour la ville.

De fait, Pierre Royer a habité longtemps les quartiers de Champrosay, puis Mainville, du début du XXème jusqu'en 1921, quartiers qui à cette époque étaient des villages distincts de Draveil.

On comprendra ainsi que l'auteur nous parle plus de ces villages que de la ville elle-même.

Champrosay abrita une véritable vie culturelle, avec les nombreux artistes qui s'y rencontrèrent. On citera d'abord ceux qui y ont vécu: Daudet, Nadar, Delacroix, mais aussi toutes les personnalités qui y sont passées: Flaubert, Pierre Loti, Renoir, Manet, Cézanne, Coppée, Henri Rochefort, Drumond, Marie Laurencin...

Au delà le livre fourmille d'anecdotes sur la ville et les villages; qui ne faisaient pas forcément bon ménage; ainsi disaient les habitants de Mainville "qu’ils ont tenu parfois tout Draveil au bout de leurs fourches".

Autre anecdote qui parlera aux Lieurs de Sénart : " on extrayait le meulière en creusant le sol, meulière destinée à la construction à Draveil, mais qui servit aussi à la construction du métro d’Austerlitz à Gare d’Orsay. Ces trous ont donné le nom à... la "rue des creuses".

C'est sous une reliure très soignée que Gilbert nous propose cet ouvrage

On y retrouve au premier plat le blason de la ville, avec le chêne d'Antin prenant ses racines dans la Seine, d'où la devise de la ville "Inter undas et arbores" (entre eaux et forêts). 

Le second plat présente, en mosaïque de cuir, une autre image emblématique de la ville, avec un fleuve stylisé (la Seine, bien sûr) embrassant une grand arbre (le chêne, sans aucun doute).

 Avec 4 nerfs en disposition quelque peu fantaisiste, Gilbert montre une bonne maitrise des bases de la reliure, tendance que l'on ne peut qu'encourager.

 Mais où sont les chèvres ?

 L'ouvrage qui nous est proposé par Edmond ": Le chemin des chèvres" est signé d'Henri Pourrat, infatigable conteur de son pays natal; l'Auvergne, nostalgique ardent du monde terrien, de la vie rurale et villageoise.

Le présent ouvrage se présente comme un errement désordonné parmi les collines et les villages d’Auvergne, mais où tout est prétexte à une réflexion  désabusée sur les comportements des hommes. Henri Pourrat nous promène ainsi à travers sa vision mi-conciliante, mi-critique, de ses semblables. 

Dans son imaginaire, le paysan devrait rester le pilier solide et pondéré d’une humanité bien (trop) agitée. La phrase suivante résume sa pensée en forme de leçon de sagesse : "je crois que l’ingénieur descend tout droit du laboureur, que l’industriel ne se passera pas de l’alliance avec la terre, …ainsi pourront se réconcilier les hommes

Mais dans cette histoire, où sont donc les chèvres ? Et bien, elles n’apparaissent qu’aux deux dernières pages du livre ; frugales, peu exigeantes, elles vivent de ce que leur donne la montagne… une leçon pour les hommes ?

 Pour illustrer cet ouvrage, Edmond poursuit avec ses techniques déjà éprouvées, mais qu'il améliore inlassablement: mosaïque de bois dans le cas présent, dorure des titres en direct sur les dos (ndlr progression très nette sur ce plan), tranchefiles en bandes alternées, gardes-couleurs "à la cuve" fabriquées "maison". 

Outre l'ancienneté, l'assiduité et la persévérance sont bien les clés de la réussite.


mercredi 26 mars 2025

Un scriptorium à Draveil

 Il peut être utile de rappeler ce qu'est un scriptorium. Un scriptorium est ce lieu, où autrefois, dans les monastères, les moines élaboraient ces magnifiques reliures que nous pouvons encore admirer dans les bibliothèques.

Or il se trouve que deux moines échappés d'une de ces officines se sont glissés parmi les Lieurs, à savoir les ci-nommés Frère Johannès-Franciscus (plus connu sous le sobriquet de Jean-François), et Frère Camillus (plus connu sous le patronyme de Camille), desquels nous avons pu soustraire quelques images de leurs travaux.

"L'antiphonaire" de Jean-François...

...un antiphonaire, ou un graduel, peut être un psautier, mais ni un évangéliaire, ni un sacramentaire, encore moins un lectionnaire, etc...on s'y perdrait un peu à travers tous ces termes liturgiques, qui ont au moins en commun de désigner des ouvrages impressionnants, et souvent magnifiques.

 Ainsi, l'ouvrage qui nous est proposé par Jean-François serait plutôt un graduel. Un graduel est généralement un ouvrage de grande taille qui était utilisé par les chantres groupés autour du livre (d'où son envergure) posé sur un lutrin. La musique était notée en grégorien, avec la notation carrée.

La réalisation d'une reliure pour cet ouvrage posait un double défi, en raison, d'une part, de son état de délabrement initial (ci-contre à droite), ensuite en raison de sa dimension générale (env. 42x33 dans le cas présent), un défi "de taille" au double sens du terme.

Jean-François opte ici pour un remontage complet avec couture sur grand cousoir (ci-dessus à gauche), recomposition de la couvrure à l'aide d'un cuir neuf (box de veau ou vachette, env 0,35 m2) et reprise des anciennes ferrures en cuivre 

Les photos ci-dessus montrent l'ouvrage après cet important travail de reliure, les deux plats avec les bretelles de fermeture, le dos à 5 gros nerfs et la gouttière .

La figure ci-contre montre les équipements complémentaires inhérents à l'usage de l'ouvrage: les bretelles cuir avec boutons de fixation, les coins de protection en cuivre aux angles, les cornières de renforcement en cuivre à la base pour la pose sur le lutrin. 

La photo la plus à droite avec la règle a pour but de montrer l'envergure de l'ouvrage.

Un vrai défi pour un relieur amateur.

La "lettrine" de Camille


L'ouvrage présenté dans cet article: "Jeanne de Vixouze",  écrit par Bruno Gontier*, censé se passer au XIVème siècle dans un village reculé d'Auvergne, est l'histoire d'une amitié naissante entre une jeune paysanne et une jeune châtelaine du pays. Mais lorsque cette amitié deviendra amour, dans ce pays rude corseté par les conventions, la vie ne sera alors plus possible ni pour l'une ni pour l'autre...

Camille choisit d'illustrer cet ouvrage au premier plat par une "lettrine" inspirée des décors flamboyants des manuscrits médiévaux. Sur un fond de dorure à la feuille d'or, Camille dispose les éléments de la lettrine, à savoir les lettres J, V qui sont celles du titre, et qui se prolongent par des motifs animaliers ou floraux.

Suivant une technique qu'il a déjà proposée et souvent utilisée sous le nom de "sertissage arrière", technique qui consiste à pousser le cuir de couvrure par l'arrière, la couche avec or est ramenée vers l'avant; les vides ainsi créés étant comblés par un "négatif" des pièces de couleur. 

La lettrine ainsi montée est disposée dans un décaissement de la couvrure, qui est un cuir ciré blanc. La coupe précise des pièces du "puzzle" est assurée par découpe laser, qui autorise une bonne précision.

Le cadre ci-dessus réunit un ensemble de détails de l'ouvrage: un gros plan sur la lettrine de 1er plat, un détail du dos avec auteur et titre, une mini-lettrine en forme de 2 cœurs au second plat, la tranchefile faite à partir d'une chaînette de pacotille, et les garde-couleurs en papier rouge velouté avec charnière.

* Bruno Gontier, auteur de l'ouvrage, est le fils de Camille Gontier, rédacteur en chef du blog et de cet article en particulier

vendredi 28 février 2025

Deux aspects de la France

 Le Major est de retour

 Le célèbre Major Marmaduke Thompson revient nous rendre visite, toujours aussi caustique quant à nos petits travers de français ; ainsi 

« Quand un anglais rencontre un autre anglais, il lui dit « comment allez-vous ? », et il lui est répondu « comment allez-vous ? Quand un français rencontre un autre français il lui dit « comment allez-vous ? », et il lui est répondu « Ah ! la sciatique ; en 1951, j’avais été voir un spécialiste, etc…(suit une page de jérémiades) ». Trop vrai, Major ! 

Enfin les français ont quand même des raisons d’être heureux, puisque « La chance d’être français, c’est qu’ils habitent le seul pays du monde qui ne soit séparé de l’Angleterre que par 30  km ». So british !

 Christine nous présente sa version de l'ouvrage dans un habillage qui résume le livre à lui seul.

La couvrure de fond est tricolore; bleu, blanc, rouge; c'est donc bien de la France et des français qu'il s'agit.  Le Major est présent, avec sa canne et sa pipe, dans son élégance guindée. Un gentleman anglais de caricature, on y est !

Sans quelque originalité technique, Christine ne serait plus Christine. Le nom de l'auteur, Pierre Daninos, se retrouve en page de garde, en un semis de lettres rouges. La garde collée prise dans un papier velours rouge déborde en une bande dentelée sur la garde blanche. De la créativité et de l'invention. On ne s'en plaindra pas !

Au total un livre qui ne manque pas de couleur.


 "Prostituée", de Victor Margueritte

 Victor Margueritte, écrivain oublié des années 1920-1930, est l’auteur de nombreux romans  à tendance féministe, qui, dans le contexte étriqué de l’époque, l’amèneront à se voir accusé d’outrage aux bonnes mœurs, allant jusqu’au retrait de sa Légion d’honneur.

Le roman « Prostituée » brosse un tableau assez sombre de l’époque; d’où personne ne sort grandi ; ni la bourgeoisie cossue, ni la police des mœurs, ni les maisons de soins, et surtout pas les mâles, irresponsables jouisseurs, capables de semer la mort (la syphilis) sans retenue. Ici, les héroïnes principales : Annette et Rose, victimes de ce mal honteux par la faute du bourgeois Dumès, trouveront une vengeance relative vis-à-vis de la société : la première (qui s'en sortira), en collectionnant les amants, la deuxième (qui en mourra) en tuant un commissaire aux mœurs.

Pour cet ouvrage, Claude reprend un plein cuir marron clair moucheté, qui lui permet de disposer en incrustation l'image de couverture , titre et auteur. Au dos, un titre "à la chinoise" vient compléter la reliure.

Réalisation modeste (de l'avis même de Claude) pour un ouvrage modeste;  la reliure s'adapte au besoin du relieur, et c'est bien normal.

dimanche 5 janvier 2025

Deux psychopathes et un corbeau (qui ne l'est pas moins)

Lazare, d'Henri Béraud

L'auteur de ce roman, Henri Béraud, est quelque peu tombé dans l'oubli, peut-être en raison de son parcours politique qu'il terminera pendant la guerre dans une forme de collaboration. 

Son roman: "Lazare" (titre sans doute en référence au ressuscité de la Bible),  oscillant sans cesse entre le réel et le fantastique, s'avère à vrai dire quelque peu déroutant. Le héros, après un grave accident de la route sera l'objet d'un dédoublement de sa personnalité, qui l'amènera à exister pendant seize ans simultanément sous son ancienne identité de Jean Mourin le pianiste et alternativement Gervais le tailleur. Son délire persistant l'amènera à assassiner son double, dans le but d'effacer son image... laquelle, a la fin du roman reviendra pourtant le hanter.

Les gravures de l'ouvrage, par ailleurs, d'une facture très avant-gardiste, ne manquent pas d'intérêt.


Pour illustrer cet ouvrage, Edmond reprend avec un certain brio sa technique de deux grandes fresques sur les plats, réinterprétations en cuirs de différentes couleurs de deux gravures intérieures du roman. 

On notera, pour les deux planches, la précision de découpe des éléments de mosaïque, en progression nette (ndlr) par rapport aux réalisations précédentes (cliquer sur l'image ci-contre montrant la gravure intérieure et sa traduction en mosaïque de cuir).

 

 

 Comme à son habitude, Edmond réalise lui-même ses titres en dorures, ses papiers de garde à la cuve et ses tranchefiles en bandes de cuir alternées.

 

 

 

 Port-Tarascon, d'Alphonse Daudet 

Port-Tarascon, qui nous est proposé par Claude, est le dernier volet de la trilogie burlesque consacrée à l'illustre Tartarin, gloire de son village, toujours prêt aux aventures les plus ébouriffantes, mais qui tournent immanquablement à la farce. 

Ici, Tartarin, à qui un escroc a fait miroiter la chance de créer une république libre en Papouasie, Port-Tarascon, entrainera maints tarasconais naïfs dans une aventure catastrophique et ruineuse. Au retour conspué par ses concitoyens, notre héros ne trouvera la tranquillité qu'en traversant le terrible pont qui le mène, peuchère !...à Beaucaire; autant dire en exil !

 

 


 Claude, à son habitude, s'est fait une spécialité de matériaux de couverture peu ordinaires, cuirs lisses ou veloutés, toiles à motifs, plaques de bois, etc...Cette fois nous aurons droit à un demi-cuir lisse beige moucheté complété par un plaquage de bois sur les deux plats.

 Le premier plat comporte en incrustation l'image de la colonie débarquant à Port-Tarascon. Le titrage au ruban argenté, appliqué sur cuir et sur bois est bien posé sur le premier plat, cependant (ndlr) moins convaincant sur le dos. L'exercice est, on le sait, généralement risqué. 

 La revanche du corbeau, de Louis Pergaud

Cet autre ouvrage présenté par Edmond, écrit par Louis Pergaud, l'auteur de "La guerre des boutons", peut être classé parmi les contes animaliers, si l'on occulte le comportement trop humain des animaux concernés.


En 8 épisodes indépendants (le corbeau, la poule,le lézard, l'écureuil,etc...) l'auteur nous décrit une un milieu rude, dangereux, où la cruauté, la vindicte, la fourberie font pièce à la solidarité de groupe et à l'instinct maternel. Le corbeau du titre ne concerne que le premier épisode. Pour venger la mort d'un petit, il mobilisera une armée, tel un général, pour mener une guerre sans merci à son ennemie la buse...qui en fin de compte lui échappera.

 

 


Dans un plein chagrin vermillon, Edmond illustre l'ouvrage par une image du corbeau sur sa branche (référence au premier épisode du livre) réalisée en placages de bois colorés, sertie au centre du premier plat. Dorures, papiers de garde et tranchefiles sont à nouveau de la main de notre ami, comme d'usage.

Au total, pour Edmond, une réalisation moins ambitieuse que la précédente, mais qui atteint néanmoins son but.