Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
*******************


Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




mardi 5 février 2019

De fer et de velours...

On ne le dira jamais assez, la reliure de création est un monde de liberté qui autorise toutes les fantaisies, toutes les techniques, tous les matériaux, à la seule condition que le livre ainsi relié... ...puisse être lu.

Les deux exemples ci-dessous illustrent ce principe, en mettant en œuvre deux matériaux aux qualités antagonistes: la dureté du fer et le velouté d'une doublure de peau.

 Sur ce roman d'Emmanuel Roblès "Cela s'appelle l'aurore", histoire d'un médecin partagé entre deux femmes, et dont la vie va basculer suite à un drame familial, Raymond réalise sa première reliure non conventionnelle.

 Raymond choisit ainsi d'habiller l'ouvrage avec de la doublure de peau, dont le touché velouté apporte au lecteur un certain agrément.


Une partie importante du travail réside dans la réalisation du titre au dos de l'ouvrage, en lettres relief découpées individuellement dans du carton, puis habillées de cuir sous pression à l'émalène.

 Le choix décoratif reste modeste, mais a suffi à notre ami pour appréhender quelques unes des difficultés de la reliure hors-standard: maniement d'un matériau inhabituel (la doublure de peau, en l’occurrence très sensible aux tâches), le modelage à l'émalène, etc...



  L'ouvrage ci-contre "Le pitre ne rit pas", de David Rousset, traité par Christine, est d'une toute autre nature. Ce petit volume rassemble quelques anecdotes "glaçantes", histoires documentées de délation au détriment de familles juives pendant la dernière guerre.

L'habillage d'un ouvrage sur un thème aussi particulier représentait une espèce de défi, que notre amie a su relever en mélangeant deux techniques dont elle a la pratique: la sculpture du fer et la reliure sur ruban.
 Ainsi, à la base, l'ouvrage est monté sur rubans, mais des rubans de peau rouge qui se prolongent sur la couverture, elle-même couverte d'un velours gris en doublure de peau.

La plus grande originalité du travail réside dans le doublage des plats par deux plaques en dentelles de fer réalisées par Christine, par découpage d'une tôle au plasma, au sein d'un atelier de sculpture de proximité.

Les plaques sont maintenues sur les plats par les rubans de cuir décrits plus haut.

La pièce de titre est réalisée en dorure à l'atelier dans la même peau rouge que les rubans.

Une qualité notable de ce travail réside dans l'adéquation entre le choix des matériaux et le thème de l'ouvrage. Le fer évoque ici la dureté du sujet, les wagons de la déportation, etc.. tandis que le rouge nous amène crument au sang des victimes.

Un système de fermeture par cadenas (muni de sa clé) scelle l'ouvrage, comme un ouvrage "maudit" qui ne saurait être confié à un lecteur sans précaution.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire