Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




vendredi 25 octobre 2019

Un peu de restauration...

Un cas difficile pour Christine...

Cette fois, c'est Christine qui se mettait à la restauration, avec cet ouvrage du début XIXème, en l’occurrence un atlas géographique et historique datant probablement d'environ 1835.

L'état initial de l'ouvrage n'a, malheureusement, pas été photographié. De fait, l'état intérieur de l'atlas était assez bon, sauf quelques déchirures plus ou moins importantes, au contraire de la couverture  dont l'état initial était peu engageant.

 Heureusement, Christine ne manque pas de courage ni de ténacité.
La première épreuve consistait à nettoyer les tâches de la couverture au mieux.
Avec comme seuls ingrédients de l'eau, quelques cotons-tige et beaucoup de patience, la couverture subit un premier rafraîchissement. Un manque de papier au premier plat dut ensuite être comblé, suivi d'une retouche générale de couleur afin d'unifier le tout.

Pour donner un exemple du résultat, il existait une mention, au premier plat, de l'empereur Napoléon 1er sur cet ouvrage, mais qui  n'était pas lisible; elle fut découverte et aisément lisible (photo ci-contre) après l'opération.
 
Le cuir recouvrant le dos était délabré. Christine le remplace par un cuir neuf monté sur soufflet.
Une autre épreuve fut le traitement des déchirures. Christine les "répare" au papier japon, posé à cheval sur les lèvres de la déchirure. L'excès de papier sur chaque face est ensuite détaché très  soigneusement à la pince à épiler et à l'aide d'un léger ponçage. Sur la photo ci-contre on voit effectivement ...que l'on ne voit pas (ou presque pas) la déchirure (agrandir la photo).


Enfin, les coins très émoussés méritaient d'être restaurés. Christine les reconstruit à l'aide de couches de carton judicieusement disposées, puis les habille du même cuir que celui du dos.

 La photo ci-contre montre le résultat de ce difficile travail de rénovation.


 Un challenge pour Camille

 On connait l'importance qu'il y a lieu d'attacher, en reliure, à la réversibilité des opérations. C'est un principe général; toute restauration, et même toute reliure, devrait respecter ce principe suivant lequel toute intervention portant sur le document d'origine devrait en principe pouvoir être annulée en cas de besoin.
Pourquoi déferait-on ce qui a été fait ? Soit que l'on juge, soi-même ou quelqu'un autre, que l'on aurait pu faire mieux, soit que les possibilités de la technique permettent demain ce qui n'est pas possible aujourd'hui...
La question de la réversibilité porte surtout sur l'utilisation de la colle. Le collage à la colle d'amidon peut être défait par simple apport d'eau, alors que la colle chimique ne le permet pas.
Respecter ce choix est déjà une bonne précaution; mais pourtant un peu illusoire, car lorsqu'on nourrit les dos de colle de pâte pour y accrocher une mousseline, il y a peu de chances, en cas de démontage, que les cahiers en ressortent indemnes.

  C'est en quelque sorte un challenge que Camille a voulu relever avec ce livre d'enfants, challenge que l'on peut résumer par un cahier des charges.
     - Ne pas encoller les fonds de cahiers
     - Respecter au mieux la couverture d'origine
     - Sauver les pages de garde d'origine

La photo ci-contre montre l'état initial de l'ouvrage. Les cinq cahiers sont désolidarisés. Le dos est absent mais il reste un "moignon" de toile rouge sur le premier plat , qui passe sous la couverture papier. Les gardes volantes sont désolidarisées, mais les gardes collées sont propres.

Pour ne pas apporter de colle au fond des cahiers, on choisit de coudre les cahiers sur la mousseline, suivant la technique de couture sans ficelles ni rubans. Aucune colle ne sera apposée sur le dos de l'ouvrage.

La technique utilisée sera exposée ici très schématiquement. Pour une information plus détaillée on pourra consulter le blog www.restauration-livres-camille.blogspot.fr.
Les cahiers sont cousus suivant la technique "sans ficelle ni rubans", en intercalant devant les cahiers une mousseline que l'on a préalablement collée sur un papier Kraft, afin de lui donner du maintien. Les débords de cet ensemble sont repliés pour former un soufflet. Sur ce soufflet on dispose ensuite un papier débordant largement de façon à former 2 "pattes d'assemblage" pour les plats.

Classiquement, une nouvelle toile de dos est passée sous le "moignon" de toile initiale, puis collée sur le faux-dos. Ici  on a glissé sous cette toile,  sur chaque face, un papier débordant qui forme également 2 "pattes d'assemblage".
Le corps du livre est ensuite emboité et collé au faux-dos (on rappelle qu'on a précédemment construit un soufflet), et les "pattes d'assemblage" sont réunies par paires.

Sur ces "pattes" on vient rapporter les gardes volantes d'origine.

 Les photos ci-contre, à gauche et à droite, montrent le résultat de l'opération


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