Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




jeudi 7 juin 2018

Dans les rues de Paris...

Ce sont en effet les rues de Paris qui ont inspiré Christine et Camille, sous des points de vue très différents, nous le verrons.

Les rues de Paris

Le petit format ci-contre, daté de 1864 : "Chroniques et légendes des rues de Paris", d'Edouard Fournier, nous fait vivre quelques épisodes de l'histoire de France attachés à quelques grands sites parisiens, en pleine époque de la rénovation haussmanienne.
On est à l'époque de la photographie en noir et blanc, donc point de couleurs. C'est donc en noir et blanc, avec des nuances de gris, que Christine a choisi d'habiller l'ouvrage, extérieurement comme intérieurement.


 L'habillage est traité essentiellement dans un buffle noir à gros grains, avec un dos à trois nerfs qui rappelle un peu la facture classique des livres de cette époque.

Le premier plat, ci-dessus à droite, est une création originale de notre amie. Cet entrelaçage de rubans, elle en rêvait; elle l'a fait ! On notera les trois nuances de rubans: blanc, gris, noir, entrecroisés suivant un motif en damier savamment composé.

Les photos ci-contre, que l'on pourra agrandir (cliquer dessus), permettent d'observer de plus près les détails. On retrouve en agrandi le laçage de rubans, à gauche, puis à droite un semis de feuilles de vigne sur le cuir du 1er plat (avec un rappel au centre du 2ème plat) qui nous rappelle qu'il y eut toujours des vignes dans Paris.
Au dessous, à gauche, le titre de l'ouvrage se présente comme une plaque de rue typique de la capitale. A droite, le papier de garde, création originale de notre relieuse, respecte la tonalité noir-gris-blanc de l'ouvrage.
Ce papier, de fait, a été élaboré suivant la technique dite du "papier à la colle". Le principe en a été rappelé dans l'article du 6 Avril 2018   ...  où l'on retrouve notre amie faisant son apprentissage de cette technique. On voit  qu'elle n'a guère tardé à mettre en œuvre un savoir fraîchement acquis.

La fermeture

L'ouvrage ci-contre:  "La fermeture", d'Alphonse Boudard, est en fait une critique en règle de la loi de 1946 dite "Loi Marthe Richard", qui décréta la fermeture des "maisons closes", alors florissantes dans l'hexagone. Bien que cette loi ait frappé tout le territoire, c'est principalement vers les grandes "maisons de passe" de Paris  "le Chabanais", "Le Sphinx", "Le One Two Two" que nous entraîne l'auteur, ce qui explique le classement de cet ouvrage sous le titre des rues de Paris.

Ce titre a inspiré Camille pour un habillage basé sur l'image d'une porte close.
La reliure (photos ci-dessus) se présente ainsi sous l'aspect d'un immeuble "haussmanien", dont la porte principale est condamnée par une chaîne. La toile grège qui recouvre l'ensemble de l'ouvrage simule une façade simplement crépie, sur laquelle se détache la porte qui en est l'élément principal.
La porte et son entourage sont "sculptés" dans un empilage de cartons recouverts, pour la porte, d'un cuir carmin lisse simulant un bois peint, pour l'entourage, d'une feuille de plastique simulant un marbre. Le modelage précis des éléments est obtenu par pression sous émalène.

Les photos ci-contre précisent quelques détails du décor (cliquer dessus pour agrandir). Les titres sur le plat et au dos sont traités dans le style de plaques de rue, par dorure au ruban blanc sur fond de cuir bleu. La chaîne de fermeture est prélevée dans un simple cordon doré.

Un détail particulier concernant cet ouvrage, non visible sur les photos, réside dans la construction de la reliure, le livre étant initialement un livre broché, donc non cousu.

La méthode a été suggérée par  F. Voignier, professeur de dorure à Viry-Chatillon. Les feuilles du livre sont d'abord séparées par chauffage au "micro-ondes", puis soigneusement nettoyées. Une moitié de ces feuilles est ensuite recoupée en largeur sur environ 2mm, par paires alternées: 2 coupées, 2entières, 2 coupées etc... Les feuilles sont ensuite rassemblées par groupes de 4 à l'aide d'un seul onglet, suivant le schéma représenté ci-dessus. L'ensemble des cahiers ainsi formés peut alors être cousu suivant une méthode standard, comme ici, à la ficelle. L'intérêt de cette méthode est que l'utilisation d'un seul onglet par cahier diminue d'un facteur 2 la "montée" du dos lors de la couture. De plus, le fil de couture se logeant naturellement en fond de cahier (voir croquis) autorise l'usage d'un fil moyen, par ex. de taille 20 normalisée.

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