Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




samedi 8 avril 2017

Visite de l'Atelier du Livre d'Art et de l'Estampe de l'Imprimerie Nationale

 Rédigé par Camille


Samedi 1er Avril, ce n'est pas un canular, quelques uns d'entre nous ont fait le voyage à Auby (près de Douai) à l'occasion de la journée des métiers d'art. Notre ami Pascal, qui dirige l'Atelier du Livre d'Art et de l'Estampe de l'Imprimerie Nationale, nous a aimablement ouvert les portes du site et a mis à notre disposition plusieurs employés de l'atelier pour un circuit de démonstrations organisé.

Christiane, Gérard et moi-même étions du voyage, avec également Daniel, le neveu de Gérard et sa fille Jeanne, ainsi que Jacques, le mari de Christiane.  Il est probable que Jacques n'oubliera jamais l'omelette "nature" du "Bistrot du Tigre" à Douai. Claude B. nous avait précédés le matin.

Les photos ci-après relatent cette visite; on pourra les agrandir en cliquant dessus. On reviendra au blog par la croix en haut à droite de la photo.


 Pascal nous expose d'abord les objectifs du site, qui se veut à la fois un musée de l'imprimerie et un  conservatoire des techniques anciennes en la matière.


Ci-dessus, une reconstitution de la presse de Gutembert, à côté d'une authentique presse manuelle du XIXème



Les poinçons sont les outils initiaux dans le processus de fabrication des caractères d'imprimerie.

La photo en haut à droite résume la saisie de caractères anciens sur des textes d'époque (ici grecs), d'abord par un dessin à la main, puis sa traduction en courbes mathématiques.

Le poinçon est encore aujourd'hui gravé manuellement. Sur les photos du bas, les outils du graveur, et une vue du travail de gravure. Le doigt de l'opérateur donne une idée de la finesse du travail




Ci-contre, un graveur nous explique et nous montre quelques techniques de gravure sur plaques. Il s'agit ici de graver des plaques pour l'édition d'estampes ou pour des illustrations d'ouvrages. On fera ainsi connaissance avec les techniques de la taille-douce, de l'eau-forte, etc...
A droite, les outils du graveur; d'une variété impressionnante.


Un autre spécialiste nous montre l'utilisation d'une telle plaque à l'aide d'une presse à rouleaux.
La plaque est d'abord encrée au tampon, puis essuyée en plusieurs étapes à l'aide de tampons et de papier. Il ne reste d'encre pratiquement que dans les creux.
Une feuille de papier est posée sur la plaque; l'ensemble passe alors sous des rouleaux qui renvoient en sortie la feuille imprimée.


On arrive enfin à la fonte des caractères qui permettra de générer les pages de texte des ouvrages.
La photo en haut à droite montre l'outil qui à l'aide des poinçons permet de fabriquer une matrice en cuivre dans laquelle sera moulé, à l'unité, le caractère en plomb.
Au XIXème siècle, la mécanisation du processus s'accélère. Le modèle de machine dite "monotype" (au centre), génère des cartes perforées qui piloteront une machine à fondre le plomb, et à générer des lignes de texte.
Plus tard, la linotype (en bas) réalisera l'ensemble des opérations, depuis la frappe du texte par l'opérateur, la fonte des lignes avec justification et leur regroupement en blocs de texte.


On voit ici quelques détails du processus, à l'aide de la "monotype". A gauche la sortie du ruban perforé, à droite, le bac de plomb fondu et, en bas, des lignes de texte (en blanc) en sortie du dispositif.

Le fonctionnement de la machine est impressionnant, véritable ballet de cames, de tringles, de pistons, etc...sous commande pneumatique. On est au grand siècle de la mécanique, qui laissera place à la fin du XXème à l'informatique, pour des systèmes d'un principe entièrement différent.

La visite comportait également des présentations par deux entreprises associées à l'Imprimerie Nationale: "BLQS Desmoutiez" pour la dorure et l'impression relief, et Atelier Papier d'Antan" pour la restauration et la conservation des documents graphiques.

Globalement, ce fut une visite dense et pédagogique, et l'on peut regretter un certain manque de temps pour mieux approfondir avec le personnel la réalité de ces métiers.

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