Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




dimanche 5 janvier 2025

Deux psychopathes et un corbeau (qui ne l'est pas moins)

Lazare, d'Henri Béraud

L'auteur de ce roman, Henri Béraud, est quelque peu tombé dans l'oubli, peut-être en raison de son parcours politique qu'il terminera pendant la guerre dans une forme de collaboration. 

Son roman: "Lazare" (titre sans doute en référence au ressuscité de la Bible),  oscillant sans cesse entre le réel et le fantastique, s'avère à vrai dire quelque peu déroutant. Le héros, après un grave accident de la route sera l'objet d'un dédoublement de sa personnalité, qui l'amènera à exister pendant seize ans simultanément sous son ancienne identité de Jean Mourin le pianiste et alternativement Gervais le tailleur. Son délire persistant l'amènera à assassiner son double, dans le but d'effacer son image... laquelle, a la fin du roman reviendra pourtant le hanter.

Les gravures de l'ouvrage, par ailleurs, d'une facture très avant-gardiste, ne manquent pas d'intérêt.


Pour illustrer cet ouvrage, Edmond reprend avec un certain brio sa technique de deux grandes fresques sur les plats, réinterprétations en cuirs de différentes couleurs de deux gravures intérieures du roman. 

On notera, pour les deux planches, la précision de découpe des éléments de mosaïque, en progression nette (ndlr) par rapport aux réalisations précédentes (cliquer sur l'image ci-contre montrant la gravure intérieure et sa traduction en mosaïque de cuir).

 

 

 Comme à son habitude, Edmond réalise lui-même ses titres en dorures, ses papiers de garde à la cuve et ses tranchefiles en bandes de cuir alternées.

 

 

 

 Port-Tarascon, d'Alphonse Daudet 

Port-Tarascon, qui nous est proposé par Claude, est le dernier volet de la trilogie burlesque consacrée à l'illustre Tartarin, gloire de son village, toujours prêt aux aventures les plus ébouriffantes, mais qui tournent immanquablement à la farce. 

Ici, Tartarin, à qui un escroc a fait miroiter la chance de créer une république libre en Papouasie, Port-Tarascon, entrainera maints tarasconais naïfs dans une aventure catastrophique et ruineuse. Au retour conspué par ses concitoyens, notre héros ne trouvera la tranquillité qu'en traversant le terrible pont qui le mène, peuchère !...à Beaucaire; autant dire en exil !

 

 


 Claude, à son habitude, s'est fait une spécialité de matériaux de couverture peu ordinaires, cuirs lisses ou veloutés, toiles à motifs, plaques de bois, etc...Cette fois nous aurons droit à un demi-cuir lisse beige moucheté complété par un plaquage de bois sur les deux plats.

 Le premier plat comporte en incrustation l'image de la colonie débarquant à Port-Tarascon. Le titrage au ruban argenté, appliqué sur cuir et sur bois est bien posé sur le premier plat, cependant (ndlr) moins convaincant sur le dos. L'exercice est, on le sait, généralement risqué. 

 La revanche du corbeau, de Louis Pergaud

Cet autre ouvrage présenté par Edmond, écrit par Louis Pergaud, l'auteur de "La guerre des boutons", peut être classé parmi les contes animaliers, si l'on occulte le comportement trop humain des animaux concernés.


En 8 épisodes indépendants (le corbeau, la poule,le lézard, l'écureuil,etc...) l'auteur nous décrit une un milieu rude, dangereux, où la cruauté, la vindicte, la fourberie font pièce à la solidarité de groupe et à l'instinct maternel. Le corbeau du titre ne concerne que le premier épisode. Pour venger la mort d'un petit, il mobilisera une armée, tel un général, pour mener une guerre sans merci à son ennemie la buse...qui en fin de compte lui échappera.

 

 


Dans un plein chagrin vermillon, Edmond illustre l'ouvrage par une image du corbeau sur sa branche (référence au premier épisode du livre) réalisée en placages de bois colorés, sertie au centre du premier plat. Dorures, papiers de garde et tranchefiles sont à nouveau de la main de notre ami, comme d'usage.

Au total, pour Edmond, une réalisation moins ambitieuse que la précédente, mais qui atteint néanmoins son but.

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