Le premier livre de Maryse
Maryse est nouvelle dans notre atelier, et vient de terminer sa première reliure. Attentive aux conseils qui lui sont prodigués à l'atelier, Maryse complète son apprentissage en autodidacte, par les livres de reliure et par un travail personnel. On le verra, cette première réalisation, certes basique, montre un résultat tout à fait prometteur.
L'ouvrage qu'elle a choisi pour l'exercice est un vaudeville publié en 1942: "Le charcutier de Machonville", d'un auteur qui eut son heure de gloire dans l'immédiat après-guerre, un peu oublié aujourd'hui: Marcel Grancher. Tour à tour journaliste, écrivain, directeur de journal, Marcel Grancher gagna sa renommée avec des ouvrages truculents dans le style de Clochemerle. Ici; le charcutier Grasselard (un nom prédestiné), verra se transformer son idylle charmante en véritable cauchemar...Pour cet ouvrage, Maryse ne recule pas devant quelques difficultés: la couvrure est une toile plastifiée, moins maniable que la toile de reliure; les gardes-couleurs sont parfaitement posées, sans faux-pli aux mors. Que demander de plus pour un début ?
Bon vent chez les lieurs, Maryse. On attend la suite.
Pierre nous apporte le soleil...
...et en cette fin de Novembre, on en aurait besoin; mais ici c'est le Roi Soleil qui nous invite à Versailles, à travers ce bel ouvrage décoré par Pierre, consacré à cette célèbre ville.
L'auteur, Camille Mauclair, qui nous a déjà livré deux ouvrages sur Bruges (voir articles des 26/02 et 5/06 2023), récidive avec cette promenade à Versailles, qui fait une grande place à la vocation royale de la ville.
Camille Mauclair reste fidèle à son style, promeneur émerveillé, rêveur idéaliste, découvreur de beauté qu'il nous fait partager à travers les belles aquarelles de J.F. Bouchor.
Pour le décor de l'ouvrage, Pierre réalise, insérés dans un chagrin jaune clair, deux compositions emblématiques évoquant le Grand Roi et son Château.
On se rappellera que Pierre est un sculpteur ; le soleil qu'il nous propose au premier plat, taillé dans du buis, posé dans sur un fond bleu enchassé dans la couvrure, est remarquable de finesse et de précision.
Au deuxième plat, un cadre de marqueterie vient à point pour nous rappeler les jardins de Versailles, jardins "à la française" avec leurs arrangements géométriques de végétaux si caractéristiques.
Avec cet ouvrage, Pierre nous montre (une fois de plus) le chemin de la rigueur et de la précision, qui sont les maitre-mots de la belle reliure.
Gilbert ne quitte pas la chambre...
...et c'est bien sûr de la chambre noire qu"il est question. Pour qui n'en serait pas encore convaincu (cf articles du 8/03/2023 et du 15/09/2022), Gilbert aime la photo, en tant que praticien mais aussi en tant que collectionneur.
C'est de ce journal de l'entre-deux guerres "La Revue Française de Photographie et de Cinéma", en résumé "Revue Photo-Cinéma" que notre ami a pu retrouver 3 séquences suivies, des numéros 38 à 245, 265 à 295, et 335 à 359. A cette époque, la photo argentique a atteint sa maturité, le cinéma d'amateur commence à entrer dans les familles. Un document intéressant pour l'histoire des techniques, mais aussi pour les publicités qui l'accompagnent, lesquelles résonnent encore aujourd'hui dans nos oreilles.
Gilbert a conçu pour sa collection un montage de type emboitage carré, uniformément couvert d'une toile verte d'un ton "passé". Les titres, numéros et éditeur de la revue sont disposés d'une part sur les premier plats, en incrustation, et sur les dos, par imprimante sur papier. Les 9 volumes du journal peuvent ainsi être insérés dans une bibliothèque...et lus, ou tout au moins feuilletés à l'occasion; chose que l'on ne fait jamais lorsque les revues sont stockées dans des cartons.Réalisation utilitaire, certes; mais qui ne va pas à l'encontre d'un
travail soigné, et d'un rendu tout à fait esthétique.
Hâte de lire la suite du blog en 2024 !Linda BV
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