..., on y est quelquefois contraint en raison des circonstances. Philippe en a fait l'amère expérience, comme on le verra; mais il fallait y trouver une sortie, et quand on veut, on peut !
Plus anecdotique est le livre de Camille, dont on ne dira pas qu'il ne fait pas dans la dentelle. Si ! il le fait ! Lisez ...
Philippe fait coup double...
...avec l'ouvrage ci-contre, qui n'a qu'un seul titre, mais dont il fait... deux livres. Bon ! rassurez vous ! si vous n'arrivez pas à lire les pages titre, ce n'est pas forcément que votre vue a baissé, c'est que le texte est écrit...en bulgare. Selon les dires du propriétaire, il s'agirait d'une "Vie des Saints", écrite dans un parler bulgare apparenté au "vieux slave". Ce livre peut être rapproché de l'ouvrage connu en France sous le titre : "La Légende dorée", écrit vers les années 1250 par le chroniqueur archevêque de Gênes Jacques de Voragine, traduction de l'ouvrage italien "Legenda aurea" .Pourquoi
deux livres qui n'en sont qu'un ? Cette particularité vient d'une
petite (!!) difficulté rencontrée par Philippe lors de la reconstruction
de son ouvrage. Après réparations, l'ensemble se trouvait pourvu de
tant d'onglets que le dos se présentait deux fois plus épais que le
corps du livre. D'où l'idée de le scinder en deux et d'associer les deux
moitiés "dos à dos", de façon que les épaisseurs excédentaires se
compensent. Les photos ci-après de l'ensemble fini, vues côté tête permettent d'en comprendre le principe.
Ce type de construction dit de "livres siamois" a déjà été évoqué dans ce blog à la date du 25 Juillet 2021, sous le titre: "Des livres à double entrée", illustré par des ouvrages extérieurs à notre atelier. Ici, la réalisation, entreprise par Philippe avec l'aide de Camille, a suivi les mêmes principes, qui se résument à la construction classique de deux livres ordinaires, sauf que les 2èmes plats de chacun ne font qu'un.
L'ensemble des trois vues ci-dessous montre d"abord, à gauche, la face qui est identique pour les deux parties. En fond la première partie du livre est vue de dos, mais le livre étant partiellement déplié, fait apparaître l'intérieur de la 2ème partie. En médaillon inférieur, la deuxième partie, également vue de dos, laisse apparaitre à demi-ouvert l'intérieur de la première.
Sur les plats, les motifs byzantins dessinés par Philippe sont réalisés à l'aide de cartonnettes découpées au Laser, logées sous le cuir par pression à l'émalène. Les dorures ont été sous-traitées chez un doreur professionnel.
L'art de la récup'
En ces temps de fin d'année, c'est souvent le moment des grands rangements, où réapparaissent des tas de bibelots auxquels on ne pensait plus. Alors pour ne pas les jeter, on les remet dans un "meilleur" endroit...où on les retrouvera sûrement l'année suivante.
Alors pourquoi ne pas s'en servir pour la décoration d'un livre ? Cette belle médaille, ou cette belle image ou, ou ou ...!!! Et justement j'ai un livre à faire; aucune idée de décor ! Et pourquoi pas cette médaille (de pacotille, s'entend) ? Hélas, quel dommage, ça ne va pas ! Un médaillon du palais de Buckingham sur "Les fleurs du mal", de Baudelaire ! Non, franchement ! Alors, on se décourage!
NON il ne faut pas ! Cherchez l'erreur ? L'erreur c'est qu'il ne faut surtout pas vouloir adapter CE BIBELOT, ni celui-ci ni un autre, à CE LIVRE. Ca ne marche pas, ça ne marche jamais ! Car c'est tout le contraire; il faut trouver LE LIVRE qui ira à CE BIBELOT. Voyons, pour le Palais de Buckingham, j'ai bien un livre sur les têtes couronnées, ou un livre sur les plus beaux châteaux du monde, ou, ou, ou.... ou je peux en trouver un à vil prix !
Ce sont ces principes que Camille a retenus pour l'occasion. Des dentelles perdues, pourquoi pas sur un livre ? Justement, Un histoire de la broderie ! Ca colle ! On y va ! En plus, une déco facile (pour une fois), que demander de plus ?
Le livre ci-contre devrait vous convaincre. Ces restes de dentelles cherchent un point de chute. ...Ah oui ! le livre de Mme Calmettes "Travaux féminins" (1905, essentiellement une petite histoire de la broderie), à la couverture triste, façon "deuxième prix de camaraderie de l'institution Sainte Marie"; c'est sûr, ça va le faire ! Ca le fait !Pour la technique, rien à en dire ! quelques restes de cuir pour le dos et les remplis, un bout de papier fleuri pour les plats. Une chute d'un papier difficile à fourguer pour les gardes couleurs...
Et les dentelles ? Ben oui, elles sont là, formant des liserés aux bords des cuirs, dans des logements prévus à cet effet. Une pièce de titre en plus, et voilà, c'est bon, c'est fini !
Ouaiai ! facile, dites vous ! Ouai !!..., d'accord ! ça fera pas pour un concours, mais quand même, dans ma bibliothèque, ça fait son petit effet !
Vraiment très beaux!
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