Qui sommes nous ?
*************** QUI SOMMES NOUS ? *******************
Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........
Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.
dimanche 29 décembre 2019
2020, l'envol des Lieurs
Une bonne année, une bonne santé, de beaux projets pour tous les Lieurs et leurs familles, et aussi pour tous ceux qui nous lisent...
Une solution par temps de grève des transports !
Rédigé par Camille
C'est la fin d'une année. Avant d'entamer la suivante, qui portera son lot de mécontentements, de mauvaises nouvelles, voire de catastrophes, il est bon de rire un peu.
Ainsi, pour oublier les grèves des transports qui nous paralysent, Camille vous propose cette remarquable invention, non polluante, écologique, économique.... le véhicule de demain !
Chromo publicitaire de la Société Liebig (probablement début XXème).
Bon réveillon et...à l'année prochaine
C'est la fin d'une année. Avant d'entamer la suivante, qui portera son lot de mécontentements, de mauvaises nouvelles, voire de catastrophes, il est bon de rire un peu.
Ainsi, pour oublier les grèves des transports qui nous paralysent, Camille vous propose cette remarquable invention, non polluante, écologique, économique.... le véhicule de demain !
Chromo publicitaire de la Société Liebig (probablement début XXème).
Bon réveillon et...à l'année prochaine
mardi 24 décembre 2019
Des reliures de fantaisie...
Marc, nouveau venu à l'atelier, est certainement un drôle d'oiseau. Inventeur du cutter à manche de bois, du rabot à parer le cuir, de la cheville pour cousoir indesserrable (ou presque), de la tranchefile en ficelle, de la colle sucrée-salée...il ne cesse de nous surprendre.
C'est un challenge qu'il nous propose aujourd'hui, peut-être histoire de nous tester: rhabiller un "La Pléïade" de sorte qu'il ressemble... à un "La Pléïade".
La victime est l'ouvrage "Journal 1899-1939"" de Gide, qui relate le quotidien, les pensées, la philosophie de l'auteur dans la période de l'avant-guerre.
Sur le plan de la reliure, le "cahier des charges" est simple: couverture souple imitation cuir, couvrure continue sans mors, dos non collé formant soufflet, titre sur fond vert faisant effet de pièce de titre, gardes-couleurs unies.... pourtant la réalisation n'est pas classique.
Avec l'aide de Camille, Marc s'y est investi courageusement.
Les photos ci-contre à droite montrent le résultat de l'opération.
Pour comparaison, on voit, à gauche, un vrai "La Pléäde", à droite notre imitation.
Les photos ci-dessous montrent (A) l'effet de couverture souple et (B) l'effet de soufflet (sans soufflet).
Les garde-couleurs (C) sont unies, comme dans les vrais "La Pléïade"
L'effet "fausse pièce de titre" (voir modèle) est obtenu à l'aide d'une "vraie" pièce de titre (D).
C'est bon Marc; le contrat est rempli. D'accord, mais attention, chez les Lieurs, on fait aussi de la reliure classique !
Note: on trouvera quelques informations techniques supplémentaires dans le blog www.restauration-livres-camille.blogspot.fr
Un document précieux pour la police (et pour les malfrats !)
C'est un livre rare que nous propose Camille . "Manuel de police scientifique: I: Homicides", de R.A. Reiss.
Avec cet ouvrage, vous saurez tout sur les méthodes des criminels, "apaches", et autres "chauffeurs"- ceux qui vous chauffent les pieds pour vous faire parler (fin XIXème) - !...
Noter que l'ouvrage est présenté comme un tome I, mais que le tome II n'a jamais existé, l'auteur ayant été appelé à d'autres responsabilités.
L'ouvrage était initialement pourvu d'un habillage banal de toile noire délabrée. Camille a donné de cette reliure une interprétation très "humour noir", comme en témoigne la tâche de sang au centre du premier plat.
Le meurtrier n'est pas loin, visible dans l'ombre au second plat (ci contre), armé de son couteau.
Il fallait nécessairement respecter les codes de la Police. Ainsi le titre au dos (à droite) est couché sur un drapeau républicain; les tranchefiles (ci-dessus), sont également du même style.
Les gardes-couleurs ne dérogent pas aux règles; qui ne se souvient des véhicules de la Gendarmerie, forcément bleus.
mardi 10 décembre 2019
5 nouveaux stagiaires de LADAPT
Les 2 et 4 Décembre, l'atelier accueillait 5 nouveaux stagiaires de LADAPT, ainsi que leur accompagnateur, suivant la formule maintenant bien établie de 2 journées écourtées.
Nous avions donc Emmanuelle, Léonard, Deborah, Rose,Léonard et Mohamed prêts à affronter l'épreuve de la reliure, sous la houlette de Camille et de leur accompagnateur de LADAPT Hubert
Comme on peut le voir, l'ambiance est studieuse.
Personne n'a la tête en l'air; on entendrait une mouche voler...
...ce qui n'empêche pas la bonne humeur.
C'est sur, on fait bien quelques petites erreurs. Camille fait ce qu'il peut pour corriger le tir, pendant que Hubert, l'accompagnateur, devenant de stage en stage un Pro de la reliure, se prend à inventer des solutions (quelquefois) efficaces, mais toujours astucieuses.
Cela dit, le travail ne va pas sans quelques instants de détente. Ainsi, la pause de Midi du 2ème jour permit à Hubert de nous montrer ses talents de cuisinier.
Aussi le voit on, ci-dessus, préparer l'apéritif à
sa façon: un jus de légumes frais, qui fut même pour certains une découverte.
Sans doute ces journées ne furent pas de tout repos, ni pour les stagiaires ni pour les formateurs, mais la chaleur humaine de ces rencontres en fait certainement le prix.
Nous avions donc Emmanuelle, Léonard, Deborah, Rose,Léonard et Mohamed prêts à affronter l'épreuve de la reliure, sous la houlette de Camille et de leur accompagnateur de LADAPT Hubert
Comme on peut le voir, l'ambiance est studieuse.
Personne n'a la tête en l'air; on entendrait une mouche voler...
...ce qui n'empêche pas la bonne humeur.
C'est sur, on fait bien quelques petites erreurs. Camille fait ce qu'il peut pour corriger le tir, pendant que Hubert, l'accompagnateur, devenant de stage en stage un Pro de la reliure, se prend à inventer des solutions (quelquefois) efficaces, mais toujours astucieuses.
Cela dit, le travail ne va pas sans quelques instants de détente. Ainsi, la pause de Midi du 2ème jour permit à Hubert de nous montrer ses talents de cuisinier.
Sans doute ces journées ne furent pas de tout repos, ni pour les stagiaires ni pour les formateurs, mais la chaleur humaine de ces rencontres en fait certainement le prix.
dimanche 8 décembre 2019
Maman les p'tits bateaux...
...sûrement qu'ils ont des jambes, parce que chez les lieurs, ils marchent très bien.
Ce sont à nouveau deux livres de voyage, sur terre et sur mer, qui nous sont offerts par Pierre T. et Paul.
Pierre illustre le célèbre ouvrage de Swift: "Le voyage de Gulliver", qui pourrait s'appeler aussi bien "Voyage au fond de l'espèce humaine", en représentant un bateau qui aurait pu être celui du héros.
Facture impeccable, Pierre utilise à fond ses talents de relieur et de sculpteur. Sur un beau chagrin vert, le titre est composé en lettres relief parfaitement coupées.
Le plus remarquable est certainement le panneau décor du premier plat, représentant une goélette. Réalisé essentiellement en placage de bois, rien ne manque à ce bateau; ni les voiles, ni les cordages, ni les hublots, ni l'échelle... Un véritable travail de maquettiste.
Le 2ème plat est agrémenté de deux bandes en marqueterie de bois. Le titre au dos est doré "à la chinoise" sans faux-pas. L'intérieur est habillé de placage de bois, articulé par des charnières de peau.
Sans aucun doute un bel ouvrage.
De son côté, Paul illustre un ouvrage instructif sur la vie de ces marins à la vie rude : "Les derniers baleiniers français", de Louis Lacroix.
Photos à l'appui, le récit n'invite pas vraiment à partager leur quotidien, mais force l'admiration.
Dans un habillage d'un cuir bleu très lumineux, comme un fond de mer et de ciel, Paul incruste dans une fenêtre l'image du voilier qui fait l'objet principal du livre.
Avec un beau papier à la cuve assorti, le livre invite au voyage...sans les baleines toutefois.
Ce sont à nouveau deux livres de voyage, sur terre et sur mer, qui nous sont offerts par Pierre T. et Paul.
Pierre illustre le célèbre ouvrage de Swift: "Le voyage de Gulliver", qui pourrait s'appeler aussi bien "Voyage au fond de l'espèce humaine", en représentant un bateau qui aurait pu être celui du héros.
Facture impeccable, Pierre utilise à fond ses talents de relieur et de sculpteur. Sur un beau chagrin vert, le titre est composé en lettres relief parfaitement coupées.
Le plus remarquable est certainement le panneau décor du premier plat, représentant une goélette. Réalisé essentiellement en placage de bois, rien ne manque à ce bateau; ni les voiles, ni les cordages, ni les hublots, ni l'échelle... Un véritable travail de maquettiste.
Le 2ème plat est agrémenté de deux bandes en marqueterie de bois. Le titre au dos est doré "à la chinoise" sans faux-pas. L'intérieur est habillé de placage de bois, articulé par des charnières de peau.
Sans aucun doute un bel ouvrage.
De son côté, Paul illustre un ouvrage instructif sur la vie de ces marins à la vie rude : "Les derniers baleiniers français", de Louis Lacroix.
Photos à l'appui, le récit n'invite pas vraiment à partager leur quotidien, mais force l'admiration.
Dans un habillage d'un cuir bleu très lumineux, comme un fond de mer et de ciel, Paul incruste dans une fenêtre l'image du voilier qui fait l'objet principal du livre.
Avec un beau papier à la cuve assorti, le livre invite au voyage...sans les baleines toutefois.
samedi 7 décembre 2019
Quand Camille s'improvise "conférencier"
Eh oui ! Ce n'est pas une blague.Le 30 Novembre avait lieu à la Médiathèque de Montgeron une conférence intitulée "Une histoire de reliures...". Cet évènement était préparé de longue avec la Directrice de la Médiathèque de Montgeron Mme Caroline Ferrand, qui nous offrait le local, le soutien en personnel, assurait l'information et la mise en place technique. Il y a lieu de la remercier pour son accueil, ainsi que sa collaboratrice Candice pour l'aide technique.
Pascal Fulacher, historien du livre, docteur en Arts et Sciences de l'Art de l'Université Paris1 Sorbonne, Directeur de l'Atelier du Livre d'Art de l'Imprimerie Nationale, (et au passage ancien Lieurs chez nous), devait assurer cette conférence. Il avait préparé pour la circonstance un texte très étoffé et un ensemble important de photos. A mi-chemin était prévue une intervention de notre Association "Les Lieurs de Sénart", pour une présentation technique de la reliure "à la française", devant être assurée par nos amis Paul et Christine.
Hélas, des circonstances majeures ont empêché notre ami Pascal d'être présent à la conférence, et c'est Camille qui dut s'y coller, avec deux petites journées pour la préparer, heureusement à partir des documents qui lui étaient fournis.
L'épreuve était rude ! Camille n'est ni historien du livre ni spécialiste reliure. Il fallait faire face, il fit ce qu'il put.
Une douzaine de personnes sont venues assister à la conférence, ce qui est plutôt bien pour un sujet assez érudit.
Certainement, le trop grand nombre de photos a été un écueil que seul l'auteur du texte aurait pu surmonter, probablement en abandonnant certaines d'entre elles. Camille ne se le permit pas.
Malgré cela, le public resta studieux et patient. Il faut l'en remercier.
Il ne faut pas oublier la séquence "démonstration pratique", très gentiment assurée par Paul (couture) et Christine (séquence des opérations), et suivie par un public nombreux et curieux. Malheureusement, aucune photo de leur stand n'a été prise. C'est dommage ! Un grand merci à eux deux, et également aux autres Lieurs: Agnès et Pierre T. qui sont venus soutenir le pauvre conférencier, et lui apporter un peu de réconfort.
Pascal Fulacher, historien du livre, docteur en Arts et Sciences de l'Art de l'Université Paris1 Sorbonne, Directeur de l'Atelier du Livre d'Art de l'Imprimerie Nationale, (et au passage ancien Lieurs chez nous), devait assurer cette conférence. Il avait préparé pour la circonstance un texte très étoffé et un ensemble important de photos. A mi-chemin était prévue une intervention de notre Association "Les Lieurs de Sénart", pour une présentation technique de la reliure "à la française", devant être assurée par nos amis Paul et Christine.
Hélas, des circonstances majeures ont empêché notre ami Pascal d'être présent à la conférence, et c'est Camille qui dut s'y coller, avec deux petites journées pour la préparer, heureusement à partir des documents qui lui étaient fournis.
L'épreuve était rude ! Camille n'est ni historien du livre ni spécialiste reliure. Il fallait faire face, il fit ce qu'il put.
Une douzaine de personnes sont venues assister à la conférence, ce qui est plutôt bien pour un sujet assez érudit.
Certainement, le trop grand nombre de photos a été un écueil que seul l'auteur du texte aurait pu surmonter, probablement en abandonnant certaines d'entre elles. Camille ne se le permit pas.
Malgré cela, le public resta studieux et patient. Il faut l'en remercier.
Il ne faut pas oublier la séquence "démonstration pratique", très gentiment assurée par Paul (couture) et Christine (séquence des opérations), et suivie par un public nombreux et curieux. Malheureusement, aucune photo de leur stand n'a été prise. C'est dommage ! Un grand merci à eux deux, et également aux autres Lieurs: Agnès et Pierre T. qui sont venus soutenir le pauvre conférencier, et lui apporter un peu de réconfort.
Les Lieurs exposent
Comme chaque année, les Lieurs étaient présents en marge du Salon du 1er Roman.
Notre exposition est belle, et doit continuer. C'est pour l'instant notre seule présentation extérieure en tant qu'artistes du Livre, les forums ou autres étals sur le marché étant plutôt des "bureaux de recrutement". Mr le Maire nous aurait cités (je n'étais pas présent) lors de son discours avant remise des prix aux auteurs.
Convenons en, il se fait de belle choses dans notre atelier !
Mais maintenant, place au bilan. Là, c'est la soupe à la grimace.
Nous sommes placés dans une grande salle claire, avec deux grandes tables, ce qui est bien.
Malgré cela, notre exposition souffre d'une faiblesse majeure. La topographie du Château fait que...personne ne passe dans cette salle (!). La cérémonie du Salon se déroule dans l'aile droite du Château; nous sommes dans l'aile centrale, qui ne mène, à part nous, qu'aux activités "enfant". Nous avons été, aux premiers temps, dans l'aile droite, mais au delà des salles du concours; et c'était encore pire: personne n'allait jusque là.
Le site de la Mairie consacré au Salon ne contenait même pas le mot "reliure", encore moins "exposition". On y trouvait seulement une liste d'associations participantes au bout de laquelle était mentionné "Les Lieurs de Sénart".
J'avais demandé, et préparé, un fléchage de l'exposition, sous l'aspect d'un panneau décoré porté par un chevalet de peintre. Le panneau m'a été refusé par Mme Durand, préposée à l'aménagement du Salon..
Tout cela prouve que dans le cercle de la culture à Draveil, nous restons des "petits". Difficile d'agir sur la topographie des lieux, elle est inhérente au Château. On devra pourtant insister sur la nécessité d'un fléchage, l'inscription de l'exposition dans le site internet du Salon, dans le livret programme...avec un petit espoir d'être entendus.
Malgré ce constat amer, le pire serait de démissionner. Nous n'avons pour l'instant pas d'autre présence publique en terme d'exposition. Il faut continuer, convaincre, parler...Je m'y emploierai, j'aimerai pouvoir compter sur vous.
Un grand merci à ceux qui ont fourni leurs travaux à exposer: Anne, Barbara, Camille, Christine, Claude, Danielle, Edmond, Jacqueline, Paul, Paulo, Pierre L., Pierre T, Roland, Robert. Ceux là prouvent qu'ils sont conscients de l'enjeu. La reliure n'a pas le vent en poupe, nulle part en France. Il nous revient de la faire revivre.
Notre exposition est belle, et doit continuer. C'est pour l'instant notre seule présentation extérieure en tant qu'artistes du Livre, les forums ou autres étals sur le marché étant plutôt des "bureaux de recrutement". Mr le Maire nous aurait cités (je n'étais pas présent) lors de son discours avant remise des prix aux auteurs.
Convenons en, il se fait de belle choses dans notre atelier !
Mais maintenant, place au bilan. Là, c'est la soupe à la grimace.
Nous sommes placés dans une grande salle claire, avec deux grandes tables, ce qui est bien.
Malgré cela, notre exposition souffre d'une faiblesse majeure. La topographie du Château fait que...personne ne passe dans cette salle (!). La cérémonie du Salon se déroule dans l'aile droite du Château; nous sommes dans l'aile centrale, qui ne mène, à part nous, qu'aux activités "enfant". Nous avons été, aux premiers temps, dans l'aile droite, mais au delà des salles du concours; et c'était encore pire: personne n'allait jusque là.
Le site de la Mairie consacré au Salon ne contenait même pas le mot "reliure", encore moins "exposition". On y trouvait seulement une liste d'associations participantes au bout de laquelle était mentionné "Les Lieurs de Sénart".
J'avais demandé, et préparé, un fléchage de l'exposition, sous l'aspect d'un panneau décoré porté par un chevalet de peintre. Le panneau m'a été refusé par Mme Durand, préposée à l'aménagement du Salon..
Tout cela prouve que dans le cercle de la culture à Draveil, nous restons des "petits". Difficile d'agir sur la topographie des lieux, elle est inhérente au Château. On devra pourtant insister sur la nécessité d'un fléchage, l'inscription de l'exposition dans le site internet du Salon, dans le livret programme...avec un petit espoir d'être entendus.
Malgré ce constat amer, le pire serait de démissionner. Nous n'avons pour l'instant pas d'autre présence publique en terme d'exposition. Il faut continuer, convaincre, parler...Je m'y emploierai, j'aimerai pouvoir compter sur vous.
Un grand merci à ceux qui ont fourni leurs travaux à exposer: Anne, Barbara, Camille, Christine, Claude, Danielle, Edmond, Jacqueline, Paul, Paulo, Pierre L., Pierre T, Roland, Robert. Ceux là prouvent qu'ils sont conscients de l'enjeu. La reliure n'a pas le vent en poupe, nulle part en France. Il nous revient de la faire revivre.
dimanche 17 novembre 2019
L'exposition Degas au Musée d'Orsay
Rédigé par Camille
Nos amis de l'A.A.P. nous conviaient cette fois au Musée d'Orsay, pour l'exposition "Degas à l'Opéra", grand succès parisien de cet automne. Seul relieur pour cette visite, venu sans idée préconçue sur ce peintre que je connaissais mal, j'avoue ne pas en être sorti vraiment fanatique. Bien ! chacun ses gouts, mais il faut peut-être replacer ce peintre dans l'histoire de la peinture impressionniste, dont il fut un des animateurs zélés.
Edgard Degas (1834-1917) fait partie du mouvement "impressionniste naturaliste". Influencé par Ingres surtout, et les impressionnistes de son temps (Delacroix, Manet, Pissaro, etc...), il recherchera un style comme une version modernisée des arts de l'antiquité. Il s'essaiera à toutes sortes de techniques artistiques: estampe, photo, pastel, peinture multi-supports, sculpture...
Elevé dans le milieu de la musique, l'Opéra deviendra, à partir de 1860, son thème de prédilection. Dès lors, il s'attachera à peindre des images de cet univers clos, portraits, instruments, instrumentistes, scènes de danse, etc... ...
Puis ce seront les innombrables scènes de ballerines, petits rats, leçons de danse... qui peupleront son univers pictural, et dont beaucoup sont restées célèbres. Degas reconnaîtra que ses tableaux ne représentent jamais une réalité, mais une composition d'imagination, comportant de nombreuses invraisemblances: décors irréels, mères des danseuses assistant aux examens, etc...
Cet univers ne va pas sans quelques personnages équivoques: les "abonnés", bourgeois opulents empressés auprès de ces jeunes filles, cheptel des "maisons closes" qui jouxtent l'opéra, etc...
Au point de vue technique, il optera souvent pour une pratique dite "monotype", ici une couleur noire grattée pour faire apparaître les blancs, et sur la fin de sa carrière, devenu presque aveugle, il se consacrera au pastel, puis finalement à la sculpture, transposant ses sujets favoris dans la cire.
Nos amis de l'A.A.P. nous conviaient cette fois au Musée d'Orsay, pour l'exposition "Degas à l'Opéra", grand succès parisien de cet automne. Seul relieur pour cette visite, venu sans idée préconçue sur ce peintre que je connaissais mal, j'avoue ne pas en être sorti vraiment fanatique. Bien ! chacun ses gouts, mais il faut peut-être replacer ce peintre dans l'histoire de la peinture impressionniste, dont il fut un des animateurs zélés.
Edgard Degas (1834-1917) fait partie du mouvement "impressionniste naturaliste". Influencé par Ingres surtout, et les impressionnistes de son temps (Delacroix, Manet, Pissaro, etc...), il recherchera un style comme une version modernisée des arts de l'antiquité. Il s'essaiera à toutes sortes de techniques artistiques: estampe, photo, pastel, peinture multi-supports, sculpture...
Elevé dans le milieu de la musique, l'Opéra deviendra, à partir de 1860, son thème de prédilection. Dès lors, il s'attachera à peindre des images de cet univers clos, portraits, instruments, instrumentistes, scènes de danse, etc... ...
Puis ce seront les innombrables scènes de ballerines, petits rats, leçons de danse... qui peupleront son univers pictural, et dont beaucoup sont restées célèbres. Degas reconnaîtra que ses tableaux ne représentent jamais une réalité, mais une composition d'imagination, comportant de nombreuses invraisemblances: décors irréels, mères des danseuses assistant aux examens, etc...
Cet univers ne va pas sans quelques personnages équivoques: les "abonnés", bourgeois opulents empressés auprès de ces jeunes filles, cheptel des "maisons closes" qui jouxtent l'opéra, etc...
Au point de vue technique, il optera souvent pour une pratique dite "monotype", ici une couleur noire grattée pour faire apparaître les blancs, et sur la fin de sa carrière, devenu presque aveugle, il se consacrera au pastel, puis finalement à la sculpture, transposant ses sujets favoris dans la cire.
vendredi 25 octobre 2019
Cinq stagiaires de LADAPT
Ces 21 et 23 Octobre, l'atelier accueillait 5 stagiaires de l'organisme LADAPT, accompagnés d'un encadrant de l'organisation, organisme dont la vocation est de réorienter et réadapter des personnes ayant rencontré un accident professionnel.
Ce sont donc Ahmed, Jérémie, Joachim, Rudy et Sadar, emmenés par Hubert, qui ont vécu chez nous deux journées intenses, certainement fatigantes, mais, nous l'espérons, fructueuses pour leurs objectifs. S'il est clair que leur ambition n'est pas l'apprentissage de la reliure, le rythme de travail, l'exigence de soin, l'obligation d'un objectif à atteindre... nous semblent être des conditions en très bonne adéquation avec leur objectif de réinsertion.
Ambiance de travail, donc, mais dans la bonne humeur et la camaraderie; on peut espérer que ces journées resteront aussi un bon souvenir.
Les photos qui suivent donnent un aperçu de ces heures passées ensemble.
Toutes les photos peuvent être agrandies en cliquant dessus !
A gauche, tout le monde travaille.
A droite, le couscous de Sadar, un bon moment de détente !
et maintenant, aux résultats !
Ce sont donc Ahmed, Jérémie, Joachim, Rudy et Sadar, emmenés par Hubert, qui ont vécu chez nous deux journées intenses, certainement fatigantes, mais, nous l'espérons, fructueuses pour leurs objectifs. S'il est clair que leur ambition n'est pas l'apprentissage de la reliure, le rythme de travail, l'exigence de soin, l'obligation d'un objectif à atteindre... nous semblent être des conditions en très bonne adéquation avec leur objectif de réinsertion.
Ambiance de travail, donc, mais dans la bonne humeur et la camaraderie; on peut espérer que ces journées resteront aussi un bon souvenir.
Les photos qui suivent donnent un aperçu de ces heures passées ensemble.
Toutes les photos peuvent être agrandies en cliquant dessus !
A gauche, tout le monde travaille.
A droite, le couscous de Sadar, un bon moment de détente !
et maintenant, aux résultats !
Un peu de restauration...
Un cas difficile pour Christine...
Cette fois, c'est Christine qui se mettait à la restauration, avec cet ouvrage du début XIXème, en l’occurrence un atlas géographique et historique datant probablement d'environ 1835.
L'état initial de l'ouvrage n'a, malheureusement, pas été photographié. De fait, l'état intérieur de l'atlas était assez bon, sauf quelques déchirures plus ou moins importantes, au contraire de la couverture dont l'état initial était peu engageant.
Heureusement, Christine ne manque pas de courage ni de ténacité.
La première épreuve consistait à nettoyer les tâches de la couverture au mieux.
Avec comme seuls ingrédients de l'eau, quelques cotons-tige et beaucoup de patience, la couverture subit un premier rafraîchissement. Un manque de papier au premier plat dut ensuite être comblé, suivi d'une retouche générale de couleur afin d'unifier le tout.
Pour donner un exemple du résultat, il existait une mention, au premier plat, de l'empereur Napoléon 1er sur cet ouvrage, mais qui n'était pas lisible; elle fut découverte et aisément lisible (photo ci-contre) après l'opération.
Le cuir recouvrant le dos était délabré. Christine le remplace par un cuir neuf monté sur soufflet.
Une autre épreuve fut le traitement des déchirures. Christine les "répare" au papier japon, posé à cheval sur les lèvres de la déchirure. L'excès de papier sur chaque face est ensuite détaché très soigneusement à la pince à épiler et à l'aide d'un léger ponçage. Sur la photo ci-contre on voit effectivement ...que l'on ne voit pas (ou presque pas) la déchirure (agrandir la photo).
Enfin, les coins très émoussés méritaient d'être restaurés. Christine les reconstruit à l'aide de couches de carton judicieusement disposées, puis les habille du même cuir que celui du dos.
La photo ci-contre montre le résultat de ce difficile travail de rénovation.
Un challenge pour Camille
On connait l'importance qu'il y a lieu d'attacher, en reliure, à la réversibilité des opérations. C'est un principe général; toute restauration, et même toute reliure, devrait respecter ce principe suivant lequel toute intervention portant sur le document d'origine devrait en principe pouvoir être annulée en cas de besoin.
Pourquoi déferait-on ce qui a été fait ? Soit que l'on juge, soi-même ou quelqu'un autre, que l'on aurait pu faire mieux, soit que les possibilités de la technique permettent demain ce qui n'est pas possible aujourd'hui...
La question de la réversibilité porte surtout sur l'utilisation de la colle. Le collage à la colle d'amidon peut être défait par simple apport d'eau, alors que la colle chimique ne le permet pas.
Respecter ce choix est déjà une bonne précaution; mais pourtant un peu illusoire, car lorsqu'on nourrit les dos de colle de pâte pour y accrocher une mousseline, il y a peu de chances, en cas de démontage, que les cahiers en ressortent indemnes.
C'est en quelque sorte un challenge que Camille a voulu relever avec ce livre d'enfants, challenge que l'on peut résumer par un cahier des charges.
- Ne pas encoller les fonds de cahiers
- Respecter au mieux la couverture d'origine
- Sauver les pages de garde d'origine
La photo ci-contre montre l'état initial de l'ouvrage. Les cinq cahiers sont désolidarisés. Le dos est absent mais il reste un "moignon" de toile rouge sur le premier plat , qui passe sous la couverture papier. Les gardes volantes sont désolidarisées, mais les gardes collées sont propres.
Pour ne pas apporter de colle au fond des cahiers, on choisit de coudre les cahiers sur la mousseline, suivant la technique de couture sans ficelles ni rubans. Aucune colle ne sera apposée sur le dos de l'ouvrage.
La technique utilisée sera exposée ici très schématiquement. Pour une information plus détaillée on pourra consulter le blog www.restauration-livres-camille.blogspot.fr.
Les cahiers sont cousus suivant la technique "sans ficelle ni rubans", en intercalant devant les cahiers une mousseline que l'on a préalablement collée sur un papier Kraft, afin de lui donner du maintien. Les débords de cet ensemble sont repliés pour former un soufflet. Sur ce soufflet on dispose ensuite un papier débordant largement de façon à former 2 "pattes d'assemblage" pour les plats.
Classiquement, une nouvelle toile de dos est passée sous le "moignon" de toile initiale, puis collée sur le faux-dos. Ici on a glissé sous cette toile, sur chaque face, un papier débordant qui forme également 2 "pattes d'assemblage".
Le corps du livre est ensuite emboité et collé au faux-dos (on rappelle qu'on a précédemment construit un soufflet), et les "pattes d'assemblage" sont réunies par paires.
Sur ces "pattes" on vient rapporter les gardes volantes d'origine.
Les photos ci-contre, à gauche et à droite, montrent le résultat de l'opération
Cette fois, c'est Christine qui se mettait à la restauration, avec cet ouvrage du début XIXème, en l’occurrence un atlas géographique et historique datant probablement d'environ 1835.
L'état initial de l'ouvrage n'a, malheureusement, pas été photographié. De fait, l'état intérieur de l'atlas était assez bon, sauf quelques déchirures plus ou moins importantes, au contraire de la couverture dont l'état initial était peu engageant.
Heureusement, Christine ne manque pas de courage ni de ténacité.
La première épreuve consistait à nettoyer les tâches de la couverture au mieux.
Avec comme seuls ingrédients de l'eau, quelques cotons-tige et beaucoup de patience, la couverture subit un premier rafraîchissement. Un manque de papier au premier plat dut ensuite être comblé, suivi d'une retouche générale de couleur afin d'unifier le tout.
Pour donner un exemple du résultat, il existait une mention, au premier plat, de l'empereur Napoléon 1er sur cet ouvrage, mais qui n'était pas lisible; elle fut découverte et aisément lisible (photo ci-contre) après l'opération.
Le cuir recouvrant le dos était délabré. Christine le remplace par un cuir neuf monté sur soufflet.
Une autre épreuve fut le traitement des déchirures. Christine les "répare" au papier japon, posé à cheval sur les lèvres de la déchirure. L'excès de papier sur chaque face est ensuite détaché très soigneusement à la pince à épiler et à l'aide d'un léger ponçage. Sur la photo ci-contre on voit effectivement ...que l'on ne voit pas (ou presque pas) la déchirure (agrandir la photo).
Enfin, les coins très émoussés méritaient d'être restaurés. Christine les reconstruit à l'aide de couches de carton judicieusement disposées, puis les habille du même cuir que celui du dos.
La photo ci-contre montre le résultat de ce difficile travail de rénovation.
Un challenge pour Camille
On connait l'importance qu'il y a lieu d'attacher, en reliure, à la réversibilité des opérations. C'est un principe général; toute restauration, et même toute reliure, devrait respecter ce principe suivant lequel toute intervention portant sur le document d'origine devrait en principe pouvoir être annulée en cas de besoin.
Pourquoi déferait-on ce qui a été fait ? Soit que l'on juge, soi-même ou quelqu'un autre, que l'on aurait pu faire mieux, soit que les possibilités de la technique permettent demain ce qui n'est pas possible aujourd'hui...
La question de la réversibilité porte surtout sur l'utilisation de la colle. Le collage à la colle d'amidon peut être défait par simple apport d'eau, alors que la colle chimique ne le permet pas.
Respecter ce choix est déjà une bonne précaution; mais pourtant un peu illusoire, car lorsqu'on nourrit les dos de colle de pâte pour y accrocher une mousseline, il y a peu de chances, en cas de démontage, que les cahiers en ressortent indemnes.
C'est en quelque sorte un challenge que Camille a voulu relever avec ce livre d'enfants, challenge que l'on peut résumer par un cahier des charges.
- Ne pas encoller les fonds de cahiers
- Respecter au mieux la couverture d'origine
- Sauver les pages de garde d'origine
La photo ci-contre montre l'état initial de l'ouvrage. Les cinq cahiers sont désolidarisés. Le dos est absent mais il reste un "moignon" de toile rouge sur le premier plat , qui passe sous la couverture papier. Les gardes volantes sont désolidarisées, mais les gardes collées sont propres.
Pour ne pas apporter de colle au fond des cahiers, on choisit de coudre les cahiers sur la mousseline, suivant la technique de couture sans ficelles ni rubans. Aucune colle ne sera apposée sur le dos de l'ouvrage.
La technique utilisée sera exposée ici très schématiquement. Pour une information plus détaillée on pourra consulter le blog www.restauration-livres-camille.blogspot.fr.
Les cahiers sont cousus suivant la technique "sans ficelle ni rubans", en intercalant devant les cahiers une mousseline que l'on a préalablement collée sur un papier Kraft, afin de lui donner du maintien. Les débords de cet ensemble sont repliés pour former un soufflet. Sur ce soufflet on dispose ensuite un papier débordant largement de façon à former 2 "pattes d'assemblage" pour les plats.
Classiquement, une nouvelle toile de dos est passée sous le "moignon" de toile initiale, puis collée sur le faux-dos. Ici on a glissé sous cette toile, sur chaque face, un papier débordant qui forme également 2 "pattes d'assemblage".
Le corps du livre est ensuite emboité et collé au faux-dos (on rappelle qu'on a précédemment construit un soufflet), et les "pattes d'assemblage" sont réunies par paires.
Sur ces "pattes" on vient rapporter les gardes volantes d'origine.
Les photos ci-contre, à gauche et à droite, montrent le résultat de l'opération
mercredi 16 octobre 2019
Deux nouveaux stagiaires font leur baptême... de relieur
C'était donc le 9 Octobre, l'atelier accueillait deux stagiaires, Martine et Jean-Marie, venus avec quelques livres de poche recevoir des mains de Camille leurs premières notions de reliure.
Le stage est toujours présenté aux candidats stagiaires sous l'étiquette "initiation...", mais ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'en fait c'est pour ne pas les effrayer. Peut-être un stage mi-bricolage, mi badinage, peut-être...
Et bien non ! Il faut un jour dire la vérité; c'est une journée terrible, sous la férule d'un adjudant sévère (enfin pas trop !) et d'où l'on sort comme passé au presse-purée (version légère)...
Voila!, il faut le dire ! Voilà ce qu'ont subi ces deux personnes inconscientes...
Au moins ont-ils travaillé ? Voyons
Martine nous amène un petit livre de poche sur le thème des poissons de rivière. De quoi être incollable sur la brême, la carpe, la tanche, etc...
Un habit de toile verte, verte comme la rivière des pêcheurs (non polluée), des pages de garde dans les tons verts; pouvait-on être mieux dans le sujet ?
Jean-Marie, de son côté, nous amène en Orient avec "La passe dangereuse", de Somerset Maughan, histoire d'une femme qui lâchera la proie pour l'ombre...et s'en repentira.
Toile vert sombre pour un roman sombre, pages de garde aux motifs tourmentés, tourmentés comme l'héroïne... mais enfin rien à reprocher au relieur.
Bon ! au moins, cette fois, ils sont sortis vivants !
Le stage est toujours présenté aux candidats stagiaires sous l'étiquette "initiation...", mais ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'en fait c'est pour ne pas les effrayer. Peut-être un stage mi-bricolage, mi badinage, peut-être...
Et bien non ! Il faut un jour dire la vérité; c'est une journée terrible, sous la férule d'un adjudant sévère (enfin pas trop !) et d'où l'on sort comme passé au presse-purée (version légère)...
Voila!, il faut le dire ! Voilà ce qu'ont subi ces deux personnes inconscientes...
Au moins ont-ils travaillé ? Voyons
Martine nous amène un petit livre de poche sur le thème des poissons de rivière. De quoi être incollable sur la brême, la carpe, la tanche, etc...
Un habit de toile verte, verte comme la rivière des pêcheurs (non polluée), des pages de garde dans les tons verts; pouvait-on être mieux dans le sujet ?
Jean-Marie, de son côté, nous amène en Orient avec "La passe dangereuse", de Somerset Maughan, histoire d'une femme qui lâchera la proie pour l'ombre...et s'en repentira.
Toile vert sombre pour un roman sombre, pages de garde aux motifs tourmentés, tourmentés comme l'héroïne... mais enfin rien à reprocher au relieur.
Bon ! au moins, cette fois, ils sont sortis vivants !
Fleurs d'amour et fleurs des champs...
Pour les fleurs d'amour, quoi de mieux que ce recueil de poèmes tendres que nous propose Christine ?
"L'amour fardé", recueil de poèmes indiens du 7ème siècle, traduit du sanscrit en français au début du XXème, est une ode à l'amour et au plaisir, avec ce raffinement oriental qui réserve toujours une part de mystère.
Christine choisit, pour habiller le bijou, une toile de Jouy au dessin bucolique, dans un rose qui n'est pas sans résonance avec le contenu de l'ouvrage.
Le montage à plats rapportés lui permet d'habiller les plats indépendamment de l'ouvrage, en particulier du dos qui reçoit un cuir rouge foncé sans poser le difficile problème du lien entre cuir et toile.
L'entoilement des plats légèrement "matelassé" confère à l'ouvrage une douceur au toucher qui répond à la tonalité précieuse du sujet.
Des fleurs d'amour aux fleurs des champs, il n'y a pas une si grande distance. Ne dit-on pas "effeuiller la marguerite" pour exprimer ses sentiments ?
Camille franchit le pas avec cet ouvrage didactique "Récréations botaniques", d'Henri Coupin, dont le sous-titre "Ce qu'on voit dans les fleurs", résume à lui seul le contenu.
Avec ce livre, la marguerite, la fleur de camomille ou celle de la carotte, et bien d'autres, n'ont plus aucun secret.
Par cet ouvrage, Camille continue à explorer la méthode de mosaïque de cuir par "sertissage arrière", ou "méthode aurélienne" déjà employée à plusieurs reprises dans ce blog (cf. 2ème article du 23 Juillet 2019).
On sait que notre amie Aurélie en était à l'origine; elle l'est doublement pour ce livre qui utilise en plus la technique de "dorure à la feuille", qu'Aurélie nous a tantôt enseignée (cf. article du 31 Mars 2019).
Le principe en est resté le même: le cuir de couvrure, évidé au niveau des motifs, est doublé d'un cuir fin qui porte la couleur; si ce n'est que sur ce dernier une couche d'or (vrai ou faux) en feuille a été appliquée. La cuir arrière est poussé à l'émalène à travers les vides du cuir avant.
Dans le cas présent, la méthode a été appliquée pour les fleurs et les feuilles de vigne au premier plat, et également pour le "collier de perles" au 2ème plat.
Les titres au premier plat sont réalisés par incrustation de pièces de titre dans des logements initialement prévus.
Le dos porte également le titre complet sous la forme d'une pièce de titre longue prise entre deux nerfs en forme de fleur.
Les garde-couleurs sont d'un papier à la cuve commercial à motifs de fleurs. Les titres sont réalisés à l'oeser par le relieur.
"L'amour fardé", recueil de poèmes indiens du 7ème siècle, traduit du sanscrit en français au début du XXème, est une ode à l'amour et au plaisir, avec ce raffinement oriental qui réserve toujours une part de mystère.
Christine choisit, pour habiller le bijou, une toile de Jouy au dessin bucolique, dans un rose qui n'est pas sans résonance avec le contenu de l'ouvrage.
Le montage à plats rapportés lui permet d'habiller les plats indépendamment de l'ouvrage, en particulier du dos qui reçoit un cuir rouge foncé sans poser le difficile problème du lien entre cuir et toile.
L'entoilement des plats légèrement "matelassé" confère à l'ouvrage une douceur au toucher qui répond à la tonalité précieuse du sujet.
Des fleurs d'amour aux fleurs des champs, il n'y a pas une si grande distance. Ne dit-on pas "effeuiller la marguerite" pour exprimer ses sentiments ?
Camille franchit le pas avec cet ouvrage didactique "Récréations botaniques", d'Henri Coupin, dont le sous-titre "Ce qu'on voit dans les fleurs", résume à lui seul le contenu.
Avec ce livre, la marguerite, la fleur de camomille ou celle de la carotte, et bien d'autres, n'ont plus aucun secret.
Par cet ouvrage, Camille continue à explorer la méthode de mosaïque de cuir par "sertissage arrière", ou "méthode aurélienne" déjà employée à plusieurs reprises dans ce blog (cf. 2ème article du 23 Juillet 2019).
On sait que notre amie Aurélie en était à l'origine; elle l'est doublement pour ce livre qui utilise en plus la technique de "dorure à la feuille", qu'Aurélie nous a tantôt enseignée (cf. article du 31 Mars 2019).
Le principe en est resté le même: le cuir de couvrure, évidé au niveau des motifs, est doublé d'un cuir fin qui porte la couleur; si ce n'est que sur ce dernier une couche d'or (vrai ou faux) en feuille a été appliquée. La cuir arrière est poussé à l'émalène à travers les vides du cuir avant.
Dans le cas présent, la méthode a été appliquée pour les fleurs et les feuilles de vigne au premier plat, et également pour le "collier de perles" au 2ème plat.
Les titres au premier plat sont réalisés par incrustation de pièces de titre dans des logements initialement prévus.
Le dos porte également le titre complet sous la forme d'une pièce de titre longue prise entre deux nerfs en forme de fleur.
Les garde-couleurs sont d'un papier à la cuve commercial à motifs de fleurs. Les titres sont réalisés à l'oeser par le relieur.
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