Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




lundi 8 septembre 2025

Deux mosïques de cuir

 La mosaïque de cuir est un peu le graal de la reliure, de par le soin et l'exigence de précision qu'elle implique. Nos deux Lieurs Christine et Edmond s'y sont collés, pour deux ouvrages classiques de la littérature. Leurs réalisations sont relatées ci-dessous; au lecteur de juger s'ils ont été à la hauteur.

Le Lion

"Le Lion" est un livre "iconique" de Joseph Kessel, paru en 1958, où l'auteur, grand voyageur, montre sa sensibilité aux animaux comme aux humains des autres cultures. 

Le roman: Patricia, fillette de 10 ans et fille du Directeur d'une réserve d'animaux au Kenya, ayant apprivoisé un lionceau devenu lion, se heurtera à la tradition Masaï, qui veut qu'un homme n'est devenu adulte qu'après avoir tué son premier fauve. Quand il faudra choisir entre l'homme et le lion, c'est le lion qu'elle voudra sauver....mais....

Au delà de l'anecdote, Kessel donne à cette enfant une maturité qui reflète sans aucun doute la sensibilité de l'auteur: "Les noirs, c’est autre chose. C’est juste. Ils vivent avec les bêtes… Ils n’ont pas plus d’armes que les bêtes. Mais les blancs, avec leurs gros fusils, c’est pour s’amuser..."

Pour la couvrure de cette ouvrage, un lion magnifique s'imposait... 


... et c'est vrai qu'il est magnifique, ce lion puzzle en mosaïque de cuir. Le jeu des couleurs choisies suffit à créer un véritable modelé faisant jaillir le museau hors de la surface, de manière saisissante.

 La précision d'assemblage est au rendez-vous, malgré un nombre incalculable de pièces à découper et à assembler.  Un vrai travail de patience, et pour Christine un nouveau pari (on a l'habitude)... Pari gagné ? 

Le deuxième plat, plus simple, reprend les couleurs du lion, sous la forme de bandes parallèles alternées. L'ensemble affiche en définitive une belle harmonie chromatique.   

 

Le petit chose

Ce roman d'Alphonse Daudet, sous-titré « histoire d’un enfant » (1868), est le récit autobiographique d'une enfance perturbée, mais qui fera le terreau de l'adulte sensible et généreux que l'on connait.

 Poète, rêveur dans son être, mais dans son entourage  bousculé, malmené, trompé.. il connaitra l’amitié mais aussi la trahison, la cruauté, la réussite et la désillusion, l’amour mais aussi la tromperie, toutes aventures qu’il traversera en se laissant porter par la tendresse de son frère.

Dans ce cheminement jusqu'à son age adulte, il restera un enfant : « le petit chose »...

...et c'est un enfant rêveur qu'Edmond nous présente au premier plat, dans une mosaïque de cuir savamment composée.

Dans un beau cuir bordeaux, la figurine du héros apparait en incrustation au centre du premier plat. Le dessin minimaliste mais suffisant, c'est le visage d'un enfant qui s'interroge sur son devenir; on est dans le vrai.

Pour le reste, Edmond utilise tous les savoirs qu'il a accumulés au cours du temps: contre-plats veloutés avec charnières, gardes volantes "à la cuve" "maison", comme les tranchefiles en bandes de cuir, comme les dorures à la feuille d'or; de l'Edmond que l'on connait.

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