Tous cambrioleurs,
c'est le titre surprenant de l'ouvrage que nous propose Christine, dû à la plume de l'écrivain anglais P.G Wodehouse, auteur de nombreux romans célèbres en Angleterre dans l'entre-deux guerres.Sous ce titre se cache un roman policier fantaisiste, où un fameux collier passera entre de nombreuses mains pas forcément honnêtes, dans un style du genre "Clochemerle" mâtiné d'humour anglais (cliquer sur l'extrait ci-contre), très caractéristique de cet auteur.
On le sait, Christine n'a de cesse d'expérimenter de nouvelles pistes pour ses décors; dans le cas présent, ce sera une mosaïque de cuir un peu particulière qui lui donnera matière à éprouver ses talents.
Il est clair que la principale difficulté résidait dans la précision de l'assemblage, dont notre amie se tire avec habileté.
Le principe des chevrons se trouve également repris au dos de l'ouvrage, chose qu'il convient de noter car les dos sont rarement travaillés (hors nerfs et dorure) par les relieurs.
Avec les dorures "maison", voilà des cambrioleurs joliment habillés.
Le rouge et le noir
Ouvrage célèbre s'il en fut, dû à la verve du non moins célèbre Stendhal, ce roman trace son récit dans les mondes bourgeois et aristocratiques de province à l'époque de la Restauration. Le jeune Julien Sorel, d'extraction modeste, y vivra une histoire amoureuse contrariée auprès de deux femmes: Mme de Rénal et Mathilde de la Mole, qu'il fera souffrir jusqu'au geste de trop, mais qui lui pardonneront.Edmond se saisit de ce livre (en deux tomes) pour réaliser un travail de décoration de grande envergure.
Dans une couvrure de chagrin noir à 6 nerfs irréguliers, Edmond compose sur chaque plat une mosaïque de cuir précise et percutante, au regard des nombreuses teintes de cuir mises en œuvre. On imagine l'importance du temps passé pour ces quatre réalisations.
Chaque tableau est repris d'après une illustration intérieure de l'ouvrage.
La photo ci-contre qui juxtapose une illustration intérieure du livre et sa traduction en mosaïque de cuir (tome 1, 2ème plat) par Edmond permet de juger de la fidélité de l'interprétation et de la minutie du travail.
Comme à son habitude, Edmond assure lui même les "à cotés" de la reliure: tranchefiles "maison" en lanières de cuir, gardes-couleurs à la cuve également "maison", contre plats veloutés avec charnières, titrages à la feuille d'or au dos, lesquels dénotent (point de vue du rédacteur) une nette progression qualitative par rapport aux ouvrages précédents.
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