A côté de nos amis peintres, toujours un seul relieur, Camille, avec son épouse Béatrice, pour écouter, en parcourant l'exposition, notre habituelle et très érudite conférencière Suzanne, et s'imprégner d'un peu de culture artistique, ce qui n'est jamais perdu.
Comme toujours, mon petit article ne présente qu'un choix d'oeuvres très restreint, et surtout très personnel, avec un commentaire dont l'indigence n'a d'égale que mon inculture sur le sujet.
Les photos peuvent être agrandies en cliquant dessus.
La collection ALANA est le fruit du travail de collecte de 2 chiliens grands amateurs d'art, ALvaro Saieh et ANA Guzman, totalement centrée sur la peinture italienne, de la Renaissance au 17ème siècle.
C'est principalement dans les deux villes rivales, Florence et Sienne, mais aussi Pise, que va s'opérer cette grande mutation de la peinture, qui caractérise le Trecento et le Quatrocento italiens: travail subtil de l'or, raffinement des détails et attention nouvelle portée aux figures.
De la fin du XIIIème au début du XIVème, la peinture, encore imprégnée du style gothique de ses origines, récupère des influences culturelles diverses, tel ce "huit scènes de la vie du Christ" d'inspiration byzantine stylisée.
Tandis que Giotto sort de l'académisme froid de l'époque en donnant de la vie à ses personnages, en découvrant la notion de perspective, d'autres artistes suivent le même chemin.
Ainsi , la "Sainte Catherine d'Alexandrie", peinte vers 1330 par Jacopo del Casentino (ci-dessous, panneau de gauche), possède une douceur qui inaugure la peinture de portrait.

Plus d'un siècle plus tard, on retrouve le même réalisme, et le même souci du détail, avec cette Vierge, (ci-contre, panneau de droite), peinte par Giovanni di Paolo vers 1460.

La notion de perspective commence à se généraliser dans les scènes en volume, comme l'illustrent les tableaux ci-contre à gauche: tableau de gauche: "Saint-Pierre martyr exorcisant un démon ayant pris les traits d'une Vierge à l'Enfant", d'Antonio Vivarini (v. 1450), tableau de droite: "Scène de la vie de Saint Benoit: la correction du moine possédé", de Bartolomeo di Giovanni (v. 1485).
Cette évolution permettra l'éclosion d'un genre épique, comme l'illustre le panneau "L'histoire de Coriolan" (ci-dessus, fragment tiers gauche du panneau) peint par Giovanni di ser Giovanni Guidi (dit Lo Scheggia) vers 1460 à Florence.
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