La mosaïque de cuir est une pratique ancienne en reliure; on se souviendra des magnifiques travaux de Marius Michel (fin XIXème), et bien d'autres... Plus modestement, quelques uns d'entre nous s'y essaient à l'atelier des Lieurs. Les résultats ne sont pas toujours sans défauts, mais n'apprend on pas de ses erreurs ? Alors si l'on a fait beaucoup d'erreurs, au moins aura-t-on beaucoup appris !
Au point de vue technique, un article sur le sujet y a déjà été consacré dans ce blog sous le titre "Une technique pour la mosaïque de cuir", à la date du 14 Juin 2017. Il s'agissait alors de mosaïque de type cloisonné-bombé, donnant au final un aspect de vitrail. Sous ces lignes, on trouvera plutôt de la mosaïque d'assemblage; soit d'assemblage plan, soit d'assemblage en relief.
De ce premier ouvrage: "La Chartreuse de Parme", de Stendhal, il est inutile de le présenter tant il est connu: aventures d'un jeune noble dans la tourmente napoléonienne, destin qui le fera prélat puis lui fera rencontrer l'amour... en prison.
Pour cet ouvrage, Camille propose une technique personnelle qu'il a mise au point dans d'autres circonstances. Comme souvent, le principe en est simple; on peut le résumer ainsi: pour réaliser un assemblage parfait de deux pièces de cuir, il suffit de superposer les peaux, puis de couper le motif désiré dans cet ensemble. La pratique demande évidemment quelques précautions particulières. On trouvera de plus amples informations sur cette technique dans les articles "Une technique de mosaïque de cuir" et "Un essai de mosaïque de cuir" dans le blog "www.restauration-livres-camille.blogspot.fr".
Le travail de mosaïque proprement dit est concentré sur le premier plat, et porte sur 3 couleurs, celles des personnages rouge et bleu, et celle du fond ocre.
La technique proposée permet d'avoir des pièces de niveau parfaitement jointives, en une coupe unique.
Le "panneau" ainsi construit est inséré dans un fond général marron par l'intermédiaire de 2 listels rouge et bleu. Le 2ème plat est coordonné au premier, toutefois sans le motif central.
Le dos est garni de 2 nerfs obliques qui délimitent une place pour le titre, doré par le relieur sur un assemblage de peaux rouge-bleu. Les pages de garde sont d'un papier à la cuve commercial.
De son côté, Pierre T. nous propose un travail de mosaïque-relief portant sur l'ouvrage 'Colas Breugnon" de Romain Rolland; tableau réjouissant du monde rural bourguignon, comme une évasion rafraîchissante alors que sévit au dehors la guerre de 1914-1918.
Le premier plat est particulièrement ouvragé, avec la représentation d'une grappe de raisin toute en assemblage de pièces de cuir. Chaque grain est modelé indépendamment sur une forme en carton recouverte de cuir sous pression à l'émalène, puis collé sur le fond de cuir "crème". Le panneau est alors monté au centre de la couverture pleine peau verte, et bordé par un listel.
Le 2ème plat relève d'une technique déjà présentée (voir l'article "Pierre et Edmond carrément sur la paille" du 9 Janvier 2019 dans ce blog), qui est celle de la mosaïque de paille, produisant un effet très lumineux.
L'ouvrage est protégé par un étui, habillé d'un papier à la cuve identique à celui des pages de garde.
Qui sommes nous ?
*************** QUI SOMMES NOUS ? *******************
Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........
Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.
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