Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




mercredi 5 juin 2024

Des mosaïques de cuir

 Tous cambrioleurs,

c'est le titre surprenant de l'ouvrage que nous propose Christine, dû à la plume de l'écrivain anglais P.G Wodehouse, auteur de nombreux romans célèbres en Angleterre dans l'entre-deux guerres.

Sous ce titre se cache un roman policier fantaisiste, où un fameux collier passera entre de nombreuses mains pas forcément honnêtes, dans un style du genre "Clochemerle" mâtiné d'humour anglais (cliquer sur l'extrait ci-contre), très caractéristique de cet auteur.

On le sait, Christine n'a de cesse d'expérimenter de nouvelles pistes pour ses décors; dans le cas présent, ce sera une mosaïque de cuir un peu particulière qui lui donnera matière à éprouver ses talents.

L'ouvrage étant préparé de manière traditionnelle comme un demi-chagrin bordeaux, les plats sont complétés d'un assemblage de pièces de cuir de différentes couleurs, préformées initialement avec un léger relief, disposées de façon à former une espèce de chevronnage.

Il est clair que la principale difficulté résidait dans la précision de l'assemblage, dont notre amie se tire avec habileté.

Le principe des chevrons se trouve également repris au dos de l'ouvrage, chose qu'il convient de noter car les dos sont rarement travaillés (hors nerfs et dorure) par les relieurs.

 Avec les dorures "maison", voilà des cambrioleurs joliment habillés.  



Le rouge et le noir

Ouvrage célèbre s'il en fut, dû à la verve du non moins célèbre Stendhal, ce roman trace son récit dans les mondes bourgeois et aristocratiques de province à l'époque de la Restauration. Le jeune Julien Sorel, d'extraction modeste, y vivra une histoire amoureuse contrariée auprès de deux femmes: Mme de Rénal et Mathilde de la Mole, qu'il fera souffrir jusqu'au geste de trop, mais qui lui pardonneront.

Edmond se saisit de ce livre (en deux tomes) pour réaliser un travail de décoration de grande envergure. 


Dans une couvrure de chagrin noir à 6 nerfs irréguliers, Edmond compose sur chaque plat une mosaïque de cuir précise et percutante, au regard des nombreuses teintes de cuir mises en œuvre. On imagine l'importance du temps passé pour ces quatre réalisations.


 Chaque tableau est repris d'après une illustration intérieure de l'ouvrage.

La photo ci-contre qui juxtapose une illustration intérieure du livre et sa traduction en mosaïque de cuir (tome 1, 2ème plat) par Edmond permet de juger de la fidélité de l'interprétation et de la minutie du travail.

 Comme à son habitude, Edmond assure lui même les "à cotés" de la reliure: tranchefiles "maison" en lanières de cuir, gardes-couleurs à la cuve également "maison", contre plats veloutés avec charnières, titrages à la feuille d'or au dos, lesquels dénotent (point de vue du rédacteur) une nette progression qualitative par rapport aux ouvrages précédents.