Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




mercredi 29 mars 2023

Des stagiaires qui demandent... et d'autres qui en redemandent...

 Christine et Michèle ont semble-t-il ouvert une officine de formation à la reliure, puisque les voilà à nouveau aux manettes pour une nouvelle séance de stage au bénéfice de Pascale et Françoise, débutantes en la matière. Egalement Barbara, qui est "Lieur" parmi nous depuis des lustres, a cru bon de rafraîchir un peu ses connaissances en rejoignant le groupe.

Seule, Pascale, à droite extrême de la photo, ne connaissait pas l'atelier. Elle a choisi pour son "initiation" à la reliure un roman de Barjavel: "La nuit des temps"  en format "Poche".  

Françoise (2ème à partir de la gauche) a déjà été parmi nous pour une première injection (de connaissances...ça ne fait pas de mal), avec le premier tome de la thèse de sa fille (cf article du 21 Février dernier dans ce blog). Elle a souhaité une piqure de rappel avec le 2ème tome de la thèse; on pouvait s'y attendre. 

Barbara a choisi l'ouvrage de Carole Martinez: "Le coeur cousu", pour remettre à jour ses connaissances. Elle a raison; la reliure, ça se pratique, et même après plusieurs années, on trouve encore à perfectionner ses gestes, ses méthodes, et cela même (ou même encore mieux) sur une technique basique comme l'emboîtage.

Donc les voici, ci-dessus, toutes trois prêtes à partir avec leurs ouvrages finis, joliment toilés, garnis de jolies gardes-couleur... et souriantes. Aucune n'a démérité. Le rédacteur s'autorise une mention particulière à Pascale, qui réalise un décor "relief" au premier plat, presque un envol (déjà) vers la reliure de création.

mercredi 8 mars 2023

Des Lieurs sans limites...

 Edmond monte au filet

Le domaine enchanté, d'Elizabeth Goudge

Le filet dont il est fait allusion dans le titre est celui que l'on pratique en "dorure", avec l'instrument que l'on appelle "palette". On verra l'usage qu'Edmond en a fait, mais un mot d'abord sur l'ouvrage ainsi traité.
"Le domaine enchanté" est un ouvrage d'Elizabeth Goudge, romancière anglaise de l'entre-deux guerres, auteure d'une trentaine de romans. Le présent ouvrage est le premier d'une trilogie centrée autour d'une famille britannique de tradition stricte. Le personnage central, Lucille, impérieuse grand-mère, devra faire un retour sur son propre passé pour tenter de comprendre l'amour impossible de son petit-fils adoré pour une femme qu'elle n'aime pas.

Dans un plein chagrin bordeaux, Edmond tente une aventure hautement périlleuse de décoration à l'or, basée sur une composition géométrique de filets dorés. Pour les non-doreurs, il faut savoir que les filets sont tout simplement des lignes droites, que l'on réalise à l'aide de fers droits appelés palettes, de longueurs variées.  Contrairement aux apparences, l'exercice comporte de redoutables difficultés: positionner précisément les palettes, prolonger les filets au delà des fers, gérer les jonctions.. autant d'embûches sur le chemin de la réussite

Edmond utilise ce motif losangé pour loger à l'intérieur des cellules de petits macarons de cuir bleu.

 Sur le dos à 5 nerfs, Edmond place le titre et au centre, à l'or,  un fleuron intéressant. 

Au delà des pages de garde,très classiques, mais qui ont le mérite d'être assorties à l'ouvrage, on appréciera les tranchefiles originales, constituées de bandes de cuir rouge/jaune alternées qui retrouvent parfaitement la chromatique rouge et or de la couvrure. 

Au bilan, Edmond a placé la barre très haut, et s'en sort très honorablement. Outre la hauteur de l'enjeu sur le plan technique, un retiendra le motif choisi pour les plats, qui est est tout à fait dans l'esprit de la reliure traditionnelle, laquelle consistait davantage à dompter le duo cuir/or, que de le charger de pièces rapportées, comme on le fait très (trop) souvent.


Claude rejoint le blog

Claude est une ancienne de l'atelier des Lieurs, que l'on ne confondra pas avec cet autre Claude de l'atelier qui a souvent fait les honneurs de ce blog. Pour éviter les confusions, nous parlerons de Claude V. pour la présente, et Claude B. pour le précédent.

N'ayant pas d'ordinateur, Claude V. ne se manifestait pas dans ce blog, malgré une production importante en reliure au sein de l'atelier. On l'a vue tantôt relier toute la collection d'Alphonse Daudet, certainement son auteur de chevet; on pourrait dire son compatriote, étant elle-même "Champrosoise"* (ne pas dire "draveilloise"; pas de confusion s'il vous plait)  et que ce dernier fut en son temps un "Champrosois" d'adoption.


C'est un petit ouvrage charmant que Claude a bien voulu accepter de confier à notre blog. "Mon premier alphabet", en fait un abécédaire, faisant partie d'une collection d'éducation enfantine qui comprend une dizaine de titres.

 


  Demi-chagrin noir et papier reliure prolongé en pages de garde. La réalisation est sans prétention mais respecte les critères de soin de la reliure.

 


 Merci Claude ! Tu peux revenir plus souvent sur le blog , personne ne s'en plaindra



* Un Champrosois est un habitant de Champrosay, aujourd'hui rattaché à la ville de Draveil.

 

 Gilbert  est de la revue* (à nouveau !)

Notre ami Gilbert poursuit l'assemblage de ses revues de photo sous la forme de livres. En l’occurrence il s'agit ici d'un journal intitulé "Olympus Magazine", pour lequel Gilbert prévoit 7 volumes, dont celui-ci est le premier.


Relier des journaux, voilà une excellente utilisation de l'activité reliure. Plusieurs d'entre nous l'ont pratiquée ou la pratiquent encore, trop souvent sans le faire valoir. Notre ami Georges a ainsi relié, en un temps, sa collection de "Charlie-Hebdo", puis ses "Journal de Mickey", pendant que Camille reliait ses 28 volumes du "Le petit journal" et 24 du "Le petit Parisien"

Certes, on est là dans la reliure utilitaire, qui a peu
de prétention artistique, ce qui n'exclut pas un travail propre et soigné, avec au besoin une petite touche de fantaisie. 

Gilbert l'a bien compris, n'hésitant pas à faire des essais techniques préalables, à tirer parti de ses erreurs, et au besoin à repartir de zéro en cas d'échec. On ne saurait que l'encourager dans ce sens.

* Etre de la revue, expression populaire signifiant  "Être déçu, frustré, mécontent"., mais détournée ici uniquement en référence au travail de reliure de revues de Gilbert. Pour la petite histoire, l'expression remonterait au XIXe siècle. Elle trouve son origine dans un contexte militaire. En effet, les soldats attendaient impatiemment leur permission pour aller retrouver leur famille. Mais il arrivait qu ils soient appelés pour une cérémonie ou un autre évènement (ils étaient de revue) qui les empêchait de rentrer chez eux.  (Ref. https://www.linternaute.fr/expression/langue-francaise)