Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




jeudi 22 août 2024

Une vraie diplomée, deux faux médecins et un vrai malade...


Marie-Laure passe un cap…

…certainement un cap dans sa vie de relieu(r)(se), un cap, enfin LE C.A.P., CERTIFICAT D’APTITUDE PROFESSIONNELLE * ; oui, vous avez bien lu, un lieur de Sénart a le C.A.P. ; quelle promotion pour notre atelier !!


Dans C.A.P., tous les mots pèsent lourd.

     CERTIFICAT ; donc c’est du sérieux ! garanti par l’état ! Aucune contestation possible...

     APTITUDE ; donc elle est apte, apte à relier, sans rater une coiffe, sans faux pli dans les mors….on rêve !

     PROFESSIONNELLE ; donc prête à ouvrir son atelier :  «Au livre enchanté », « Le cousoir magique»…  à quand l’ouverture ?

Ouaouh ! les Lieurs de Sénart vont  se sentir tout petits !

Enfin, certains l’ont rencontrée depuis ; sa tête n’avait pas enflé, ses chevilles non plus. Ils ne nous l’ont pas abimée. Ouf ! Tout va bien !

* Et avec mention s’il vous plait. Assez bien, pour nous, c’est déjà très bien.

P.S. Elle obtient aussi le 1er prix de la 2ème année aux ateliers de reliure du Vésinet. Coup double. Où s’arrêtera-t-elle ?

 

 « Le médecin malgré lui » et "le médecin volant"

 Le médecin malgré lui . « …potarimum, potsa milus, voilà pourquoi votre fille est muette » Cette expression sans queue ni tête, passée dans le langage courant, donne le ton de cette pièce, où le bucheron Sganarelle se voit propulsé éminent médecin afin de piéger Géronte, dont la fille, qui veut épouser Léandre, et non le vieil (et richissime) Horace,  fait mine d’être muette. Sur ce schéma, le déroulé de l’histoire n’est que duperies, fourberies, farces rocambolesques, que Molière affectionne. 

« Le médecin volant » est une œuvre antérieure, mais qui en contient certains prémisses. On y retrouve le rôle du père, Gorgibus, qui veut forcer sa fille à un mariage qui ne lui plait pas, et Sganarelle, à nouveau faux médecin, instrument d’un stratagème visant à convaincre Gorgibus de céder. Entre autres péripéties, Sganarelle doit faire croire à l’existence d’un double jumeau, et donc « voler », via une fenêtre, pour changer d’apparence en un clin d’œil.

Ces deux pièces regroupées en un seul volume, illustrées d’une manière faussement brouillonne par Mario Fo, sont traitées par Christine d’une manière inventive et brillante.


Le premier plat se déplie en lever de rideau, et combine de nombreux savoir-faire (acquis et perfectionnés au cours du temps ; voir les ouvrages antérieurs de Christine dans ce blog): titre doré au crayon thermique (pas si facile à manier, ndlr), nom de l’illustrateur en relief et dans deux médaillons sophistiqués, rideau plissé articulé sur le plat; tout cela représente un travail complexe et requérant certainement une mise au point délicate et de multiples essais.

Le reste est plus simple mais ne dépare pas l’ouvrage. La double épaisseur du premier plat est reprise au deuxième plat pour une cohérence d’ensemble ; les gardes-couleurs reprennent le  rouge feutré du rideau, ou peut-être aussi celui des fauteuils du théâtre.

On est bien dans la reliure de création, qui autorise tout, à condition que ce soit (beau, bien sûr) mais surtout techniquement maîtrisé.

 

 

"Les souffrances du jeune Werther"

C’est encore un titre célèbre de la littérature que nous propose Christine : « Werther », de Goethe, plus connu sous le titre « Les souffrances du jeune Werther » (1775). 

Werther est épris de Charlotte, mais Charlotte est déjà fiancée. Ah, le pauvre homme, condamné à tourner et retourner le problème en tous sens sans trouver d’autre solution…que la mort. Aujourd’hui, l’outrance du style (ndlr) fait qu’on peut avoir du mal à compatir à ces longs questionnements intérieurs, mais il faut replacer le roman dans le cadre de l’histoire de la littérature, et en particulier du romantisme allemand, précurseur d’un style qui conduira chez nous à Lamartine, Hugo,etc...

 Christine présente ce roman dans un demi cuir noir prolongé de gris (ça allait de soi) ; noir comme les pensées de Werther, gris comme son univers. 

Le plus curieux est sans doute dans ces arabesques en relief, torturées comme l’âme du personnage, ou comme des points d'interrogation qui nous disent les questionnements du personnage.

Les gardes-couleurs orange remettent un peu de soleil dans cette grisaille. Entre autres "fantaisies", on notera le titre en lettres relief rapporté sur la première garde volante, ce qui évite de les arracher dans la manipulation du livre.