Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




lundi 14 mai 2018

Edmond fait un Caprice...et récidive

 En effet, "Le Caprice, Journal des Modes", c'est le titre d'un périodique bimensuel consacré à la
mode, dont la parution commença en Novembre 1836, et dont chaque numéro possède 2 illustrations colorées et un "patron" dépliable à destination des couturières. 

 Ce journal donna ensuite naissance à plusieurs titres, tous consacrés à la mode et à la lingerie, en particulier "La Capricieuse, Journal des Modes Parisiennes", sous une maquette très semblable à celle de son ancêtre, et dont la première année paraitra à partir de Novembre 1837.

 Edmond a pu se procurer la première année de ces deux journaux.
 Ce sont donc deux jolis documents que notre ami a eu soin de mettre en valeur en créant, pour chacun, une habillage digne de son contenu.
Pour ces des deux ouvrages, ce sera pour chacun un habillage en pleine peau de couleur ocre qui servira d'écrin au bijou. A partir de là, l'essentiel de l'effort artistique portera sur la décoration des plats (voir ci-dessous).
Signalons une difficulté particulière à ce type d'ouvrage; la nécessité de permettre le déploiement aisé et sans dommage des "patrons", question qui sera résolue par la technique dite du" montage sur onglets".

 Les photos ci-après montrent en détail le travail effectué sur les plats.



Les premiers plats, à gauche, témoignent d'un travail important de mosaïque de cuir, réalisé à partir de pièces de peau de différentes couleurs, éventuellement retravaillées. C'est le cas par exemple de la robe du 1er ouvrage, où une résille blanche posée sur fond de cuir de rouge met le vêtement en parfaite harmonie avec le style du journal.
Les figurines sont en légère incrustation dans la peau de la couvrure. Les cartons ainsi dégagés lors de la découpe des formes sont repris  aux deuxièmes plats, pour rappeler, cette fois en relief et en inversé, les figurines des premiers plats, lesquelles apparaissent ainsi comme des silhouettes.

On trouvera ci-contre quelques détails complémentaires. Les gardes-couleurs sont coupées dans un papier marbré glacé assorti à la couvrure.
 Les titres aux dos "à la chinoise", sont constitués de lettres relief, découpées dans de la cartonnette puis habillées de peau par pression à l'émalène.
Les tranchefiles sont réalisées par le relieur à l'aide de fines bandes de peau.
Une innovation intéressante consiste dans le faux arrondi du dos, réalisé en fait à l'aide d'un profilé de bois plat-arrondi, qui permet l'ouverture totale du livre sans déformation.

Cette réalisation témoigne des nombreux savoir-faire acquis par le relieur au cours des années, et que nul ne peut lui contester. Merci Edmond pour ce beau travail.

Reportage réalisé par Camille

vendredi 11 mai 2018

Christine nous fait voir du pays...

 ... de l'Italie, en l’occurrence.

Ne pas s'y méprendre; Christine ne nous cause aucun souci ! Bien au contraire !
Je veux dire tout simplement qu'elle nous emmène en voyage dans la péninsule, pour le plus grand plaisir de nos yeux !

Pour commencer, nous allons à Venise...




Pour la couvrure, Christine choisit un beau chagrin noir qui fait bien ressortir l'image en incrustation.


L'image elle-même est placée dans un cadre de cuir ocre agrémenté d'une frise découpée dans le même cuir noir de la couverture.

Le titre en lettres relief est posé sur un papier beige à motif floral, que l'on retrouvera au niveau des gardes-couleurs.
Les photos ci-contre apportent quelques détails supplémentaires. Le titre au dos de l'ouvrage est posé à l'or à même la peau de couvrure.
Les gardes-couleurs retrouvent le papier ocre du 1er plat, les charnières en cuir noir prolongeant l'habillage des plats.

Le titre au premier plat est composé de  lettres relief individuelles découpées dans du carton et habillées de peau noire par pression à l'émalène.

En fin de compte, un travail plein de fantaisie: la Cité des Doges méritait bien cela !

...et maintenant, un petit tour du côté de Florence.






 Pour cet ouvrage moderne de photos sur la capitale de la Toscane, Christine a voulu nous montrer qu'avec de beaux papiers et un peu d'habileté, ou peut faire de belles choses.


La couvrure est essentiellement réalisée à l'aide de deux papiers assortis dans les tons de rouge.
Seul sacrifice à la rusticité du papier, les plages de couleur sont séparées par de fines baguettes de bois ouvragées, vendues dans le commerce généralement pour les besoins de la marqueterie.

Le montage à plats rapportés permet une ouverture large du livre, plus particulièrement au niveau du 1er plat qui ouvre sur un plan de la ville, lequel doit pouvoir être déployé sans dommage.


Ainsi, le montage du plan sur un onglet large en prolongement de la charnière permet à celui-ci de pouvoir être déplié aisément.
 Le titre au dos est posé à l'or à même le papier de couvrure.
Les gardes-couleurs reprennent un des papiers de la couverture, donnant une grande homogénéité, à l'ensemble.

Le résultat est un ouvrage sobre et discret, mais d'une réelle élégance.

Merci Christine ! On ne demande qu'à repartir en voyage !

Reportage réalisé par Camille